" En appuyant le projet de loi de la députée Nycole Turmel,
sans en souligner les lacunes et sans proposer des modifications, le Conseil
régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais (CREDDO)
contredit sa propre position sur le sujet, " a déclaré le secrétaire du
Comité pour la protection du parc de la Gatineau (CPPG) Jean-Paul Murray.
Dans un communiqué diffusé le 12 novembre dernier, le
CREDDO faisait valoir son appui au projet de loi C-465 de madame Turmel portant sur le parc de la Gatineau.
" Auparavant, le CREDDO était d'avis que le parc de la Gatineau
devait-être protégé conformément aux critères énumérés dans la Catégorie II des
directives de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN),
directives portant sur la gestion des aires protégées ", de dire M. Murray.
C'est la position notamment revendiqué par le CREDDO lors de son témoignage
devant le Comité des transports de la Chambre des communes, le 26 octobre 2009 "
a-t-il ajouté (voir : http://parl.gc.ca/content/hoc/Committee/402/TRAN/Evidence/EV4172825/TRANEV32-F.PDF).
" Or, selon cette catégorie : une aire protégée
doit "exclure toute exploitation ou occupation incompatible avec les objectifs
de la désignation de la zone" et "éliminer et, ultérieurement, prévenir toute
exploitation ou occupation incompatible avec les objectifs de la désignation" ",
de dire M. Murray.
" Malheureusement, la mesure de madame Turmel stipule que la Commission de
la capitale nationale (CCN) "ne peut porter atteinte aux droits de propriété, ce qui signifie que tout propriétaire de grand terrain dans le
parc pourra y construire des douzaines, voir des centaines, de maisons, étant
donné que le bill de madame Turmel enchâsserait son droit de le faire ",
a-t-il ajouté.
Par conséquent, en encourageant la construction résidentielle dans le parc de
la Gatineau, le projet de loi C-465 ne peut absolument pas assurer la gestion
du parc conformément à la catégorie II de l'UICN.
" Le projet de loi C-465 est une mesure brouillonne et mal ficelée qui
devra être modifiée de fond en comble, et nous incitons le CREDDO à réviser sa
position sur cet enjeu ", de conclure M. Murray.