Québec, 3 juin 2014 - Le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) est satisfait que le gouvernement provincial démontre, dans le Plan d’action gouvernemental sur les hydrocarbures qu’il a rendu public le 30 mai dernier, qu’il souhaite légiférer et règlementer l’exploitation du gaz et du pétrole. Il est cependant déçu que le gouvernement ne montre aucun intérêt à diminuer la dépendance du Québec aux hydrocarbures.
De l’ouverture et de la transparence
«Le gouvernement semble vouloir développer une approche intégrée pour protéger les citoyens et travailler en toute transparence en favorisant l’acceptabilité sociale des projets», affirme Marie-Claude Leclerc, directrice générale du ROBVQ. En effet, le Plan d’action mentionne que le gouvernement souhaite «écouter les citoyens, les accompagner dans leur démarche et les informer tout au long de celle-ci».
Pour le ROBVQ, il apparaît évident que les organismes de bassins versants du Québec (OBV) pourraient aider le gouvernement à respecter cet engagement. «Les OBV sont des organismes de concertation qui connaissent les préoccupations des acteurs de leur milieu concernant l’eau», soutient Madame Leclerc. Elle ajoute que «les OBV souhaitent travailler avec le gouvernement, lui faire part de ces préoccupations pour qu’il soit en mesure de les intégrer aux différents projets».
Des outils règlementaires adéquats
Le ROBVQ réclame depuis plusieurs années un meilleur encadrement de la filière des hydrocarbures notamment par l’adoption d’un règlement sur le prélèvement des eaux et de leur protection et d’une loi sur les hydrocarbures. «Nous sommes ravis que le gouvernement prévoie enfin agir en ce sens», confie Madame Leclerc. Cependant, le Plan d’action gouvernemental ne donne pas beaucoup d’information sur le contenu des outils règlementaires qu’il souhaite mettre en place.
Le ROBVQ demande que ceux-ci tiennent compte des impacts cumulatifs des différents projets à l'échelle d'un bassin versant, notamment en matière d'altération des écosystèmes aquatiques, de prélèvements d'eau de surface et souterraine, de risques liés au transport des hydrocarbures et de conciliation des usages.
Et la diminution de la dépendance aux hydrocarbures?
Comme le ROBVQ l’a exprimé lors de la Commission sur les enjeux énergétiques en octobre dernier, les efforts du gouvernement du Québec en matière de développement énergétique ne devraient pas viser le développement de la filière des hydrocarbures, mais plutôt son contrôle et son suivi, de même que la diminution de la dépendance aux hydrocarbures.
Il importe de s'assurer que l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures n’aient aucun impact sur les populations et sur l'environnement et donc sur la ressource eau. Madame Leclerc affirme que «s’il est nécessaire d’aller de l’avant dans l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, cela doit être uniquement pour une période transitoire vers l'utilisation d'énergies vertes». Elle conclut en disant que «le gouvernement doit se doter dès maintenant d’un plan pour réduire la dépendance du Québec au pétrole».
Rappelons que les OBV sont des organismes mandatés par le gouvernement en vertu de la « Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection ». En concertation avec les acteurs de l'eau, ils élaborent et mettent à jour un plan directeur de l’eau, en font la promotion et assurent le suivi de sa mise en oeuvre. Le ROBVQ représente 40 OBV établis sur l'ensemble du Québec méridional regroupant ainsi plus de 800 acteurs de l’eau et 200 salariés.
Source:
Caroline Gagné
Chargée des communications/marketing
418 800-1144 poste 6
caroline@robvq.qc.ca
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