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Programme d'actions dans les zones en marge du désert



  • Programme d’action dans les zones en marge du désert : une approche expérimentale pour la formulation de politiques environnementales.

    Objectif

    L’objectif global du programme est de freiner la dégradation des terres dans les zones en marge du désert de l’Afrique subsaharienne grâce à des démonstrations et au renforcement des capacités institutionnelles. Le programme, qui a débuté en 2003, est un projet régional de 6 ans (3 phases de 2 ans), coordonné par l'Icrisat. Il vise à traiter certaines questions d’importance globale sur l’environnement, en plus des questions d’importance économique et environnementale (perte de biodiversité, réduction de la séquestration du carbone, érosion, sédimentation du sol). Des sites pilotes abritant les principaux écosystèmes d’importance globale et les biodiversités menacées ont été sélectionnés dans 9 pays d’Afrique subsaharienne. Ces sites servent de terrain d’expérimentation pour la recherche appliquée au suivi et à l’évaluation de la biodiversité. Sur ces sites, les partenaires testent les options de gestion des ressources naturelles les plus prometteuses et développent des alternatives durables pour une meilleure qualité de vie et une meilleure orientation des politiques. Les options gagnantes seront ensuite reproduites sur d’autres sites. Des directives, recommandations et politiques nationales d’appui relatives aux enjeux de la biodiversité seront mises en œuvre dans les pays participants.
    La contribution du Cirad concerne l’échange de connaissances et l’apprentissage entre politiques, chercheurs, société civile et acteurs locaux pour améliorer la prise en compte de l’environnement dans les décisions et la réforme des politiques. Elle est mise en œuvre via une plate-forme expérimentale impliquant les nouvelles technologies de l’information et de la communication, des forums et des formations, des études de cas et de la modélisation.

    Localisation

    Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Niger, Zimbabwe, Afrique du Sud, Botswana, Kenya, Namibie.

    Partenaires

    Le consortium des partenaires réunit des ressources et des experts provenant de 9 systèmes nationaux de recherche agricole, 4 organisations sous-régionales (Coraf pour l’Afrique de l’Ouest, Sadc/Saccar pour l’Afrique du Sud, Asareca pour l’Afrique de l’Est), 5 centres internationaux de recherche agricole (Icraf, Icrisat, Ifadc, Ilri, Ciat/Tsbf) et 3 instituts de recherche avancée (Ceh, Cirad et Ird), avec l’expérience du Pnue et du Pnud dans l’exécution des grandes conventions portant sur la diversité biologique (Cdb), le changement climatique (Unfccc) et la désertification (Ccd).

    Financement

    Pnue (Programme des Nations unies pour l’environnement, Fonds mondial pour l’environnement).

    Description

    Pendant la première phase (2003-2004), le Cirad a réalisé une série d’études de cas et de modèles pour l’évaluation socio-économique d’options de gestion des ressources naturelles et pour faciliter le dialogue politique et l’apprentissage.
    • Suivi et évaluation environnemental :
    - appui aux partenaires pour les plans d’expérience et l’analyse de données (Mali) ;
    - indicateurs de pression anthropique sur l’environnement du site de Bamba, dans un contexte territorial (Mali).
    • Conservation et gestion durable de la biodiversité :
    - Sma pour la gestion des ressources communes, adapté pour inclure la biodiversité et le changement climatique (Sénégal) ;
    - Journée Biodiversité Sénégal 2005, expression des connaissances locales sur la gestion des ressources naturelles, la biodiversité et l’adaptation au changement climatique local (Sénégal).
    • Renforcement des capacités sous-régionales, nationales et locales :
    - synthèse des réseaux sahéliens de développement ;
    - portail internet et liste de diffusion pour les membres du réseau ;
    - intégration des instituts de recherche avancée français dans le réseau ;
    - atelier de travail sur la collecte et l’analyse de données avec les partenaires maliens, avec une session de formation en statistiques.
    • Cadre politique et légal :
    - étude des politiques environnementales dans le Nepad ;
    - étude de l’application de la Convention sur la diversité biologique au Sénégal ;
    - un outil interactif pour l’étude de la sécurité alimentaire au Sahel ;
    - modèles d’occupation des sols à différentes échelles, qui tient compte des coûts d’abattement du carbone (Burkina-Faso) ;
    - atelier de travail pour l’élaboration d’une formation sur la formulation et la rénovation des politiques environnementales.
    Au cours de la deuxième phase (2005-2006), le Cirad précisera son offre de formation pour une meilleure gouvernance en termes de gestion des territoires et de formulation de politiques environnementales. Cela permettra d’améliorer la capacité locale, l’élaboration de scénarios et l’évaluation d’options et de politiques. Par exemple, un partenaire pourra apprendre comment estimer l’impact économique d’une technologie prometteuse de manière à pouvoir ajuster son intervention. Le Cirad produira les résultats suivants.
    • Une série de modules de formation à forte composante expérimentale en français ou anglais.
    • Un kit de présentation et de promotion des modules développés.
    • Un atelier de formation dans chacun des pays du programme où le Cirad est présent en terme de sciences sociales et Grn (Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Zimbabwe, Afrique du Sud).
    • Un support technique internet pour le suivi des sessions de formation.
    A partir des résultats obtenus pendant la première phase, nous pouvons suggérer un ensemble de modules qui demandera à être évalué et validé par nos partenaires.
    • Analyse de données environnementales.
    • Caractérisation et analyse de paysages et de la biodiversité.
    • Cartographie et planification participatives.
    • Gestion sociale de la biodiversité.
    • Economie de l’environnement.
    • Interaction élevage-environnement.
    • Modélisation bioéconomique pour l’évaluation des options de gestion des ressources naturelles et scénarios de politiques.
    • Modélisation participative pour la gestion de la biodiversité.
    • Décentralisation et gestion des ressources naturelles.
    • Médiation pour la négociation de politiques publiques.
    • Autoapprentissage expérimental du cycle des politiques.
    Un processus de consultation avec les partenaires du programme permettra de déterminer quels modules seront effectivement développés pendant la deuxième phase.

    Equipe

    Grégoire Leclerc (coordonnateur, Cirad, Sénégal), Martine Antona (Cirad, France), Marcel Djama (Cirad, Sénegal/France), Ibra Touré (Cirad, Sénégal), Patrick Bisson (Cirad, Niger/France), Denis Gautier (Cirad, Mali), Philippe Birnbaum (Cirad, Mali), Bruno Barbier (Cirad, France/Burkina Faso), Stefano Farolfi (Cirad, Afrique du Sud), Nicolas Picard (Cirad, Mali), Didier Gout (Cirad, France).
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