Le gouvernement camerounais et la Banque mondiale ont signé le 15 décembre 2014 à Yaoundé, un accord de financement de près de 50 milliards de Fcfa pour financer le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma). Il est ainsi question à travers cet accord de booster la production et soutenir la transformation des filières maïs, manioc et sorgho. Le projet permettra aussi d’aider les producteurs à investir sur toute la chaine des valeurs du maïs, du manioc et du sorgho. Au cours de la signature de cet accord, le directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, Gregor Binkert, a précisé que « ce financement devra bénéficier directement à plus de 120 000 petits agriculteurs hommes et femmes regroupés au sein de coopératives qui vont pouvoir tripler leurs rendements, transformer leur production pour créer de la valeur ajoutée, et donc augmenter de façon très significative leurs revenus et sécurité alimentaire ». Pour Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, « L’enjeu est celui de la compétitivité de nos produits agricoles. A travers le Pidma, il est question de passer d’une agriculture de subsistance des filières maïs, manioc et sorgho, à une agriculture compétitive et orientée vers la commercialisation et de l’industrialisation ».
Le projet va également permettre la mise en place d’un mécanisme nouveau de partenariat entre les secteurs public et privé qui permettra aux coopératives de petits agriculteurs, non seulement d’accéder aux investissements nécessaires pour répondre aux besoins des acheteurs agro-business, mais de vendre leurs produits directement aux agrobusiness donc au marché. Il faut rappeler que les besoins des partenaires acheteurs agrobusiness désirant s’approvisionner au Cameroun sont évalués à environ 200 000 tonnes pour le maïs, 1 400 000 tonnes de tubercules de manioc et 30 000 tonnes de sorgho. Pour Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, « Le Cameroun, comme d’autres pays d’Afrique connaît un retard vers l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Le préalable pour rattraper ce retard est la promotion d’une croissance forte permettant de combler les attentes des Camerounais ».
01/10/24 à 07h35 GMT