La Commission européenne se prononce sur les efforts qui devraient être consentis au niveau mondial pour éradiquer la pauvreté et stimuler le développement durable. La communication sur un «Partenariat mondial pour l'éradication de la pauvreté et le développement durable après 2015» a été préparée conjointement par la haute représentante de l’Union et vice-présidente de la Commission européenne, Mme Federica Mogherini, le commissaire chargé de la coopération internationale et du développement, M. Neven Mimica, et le commissaire chargé de l'environnement, des affaires maritimes et de la pêche, M. Karmenu Vella. Elle a reçu l'aval du premier vice-président, M. Frans Timmermans, qui détient une compétence horizontale pour les questions relatives au développement durable. Tout en formulant des propositions sur la manière dont la communauté internationale devrait s'organiser pour atteindre les objectifs fixés en matière de développement durable, elle montre en quoi l'UE et ses États membres pourraient contribuer à l'effort international.
2015 sera une année charnière pour le développement durable dans le monde. Avec l'adoption du programme de développement pour l'après%u20112015, qui prendra le relais des objectifs du millénaire pour le développement, la communauté internationale relèvera les défis auxquels le monde fait face aujourd'hui: éradiquer la pauvreté, parvenir à un développement inclusif et durable pour les générations actuelles et futures et assurer la promotion et la protection de l'ensemble des droits de l'homme et des valeurs fondamentales, gage de sociétés pacifiques et prospères.
M. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a fait le commentaire suivant: «2015 sera une année décisive pour la communauté internationale. Le fait d'éradiquer la pauvreté et de mettre le monde sur la voie du développement durable constitue non seulement un défi commun, mais aussi un objectif qu'il convient d'atteindre dans l'intérêt de tous. L'UE continuera à s'engager de manière constructive aux côtés de ses partenaires lors des négociations à venir et est résolue à jouer pleinement son rôle dans la mise en œuvre de ce programme.»
Principes généraux du partenariat mondial
Ce cadre devrait être universel et s’appliquer à tous, sur la base d’un partenariat entre l'ensemble des pays, ainsi qu’avec la société civile et le secteur privé. Tous les pays devraient contribuer équitablement aux efforts mondiaux et rendre des comptes à leurs citoyens et à la communauté internationale. Un engagement politique au plus niveau sera déterminant et les pays, quel que soit leur stade de développement, doivent s'engager et prendre leurs responsabilités dans la mise en œuvre du programme pour l'après%u20112015.
Le partenariat devrait se fonder sur des valeurs universelles, telles que les droits de l'homme, la bonne gouvernance et la primauté du droit, l'appui aux institutions démocratiques, la participation de tous, la non-discrimination et l'égalité hommes%u2011femmes. La communication met en avant les éléments clefs qui devraient constituer le partenariat mondial, et notamment un environnement politique porteur, le développement des capacités, la mobilisation et l'utilisation efficace des finances publiques nationales et internationales, l'utilisation optimale des échanges commerciaux et des technologies, l'exploitation des effets positifs des migrations et l'utilisation efficace du secteur privé et des ressources naturelles. Elle souligne aussi la nécessité de disposer d'un cadre solide pour garantir le suivi, le respect de l'obligation de rendre des comptes et les contrôles à tous les niveaux.
La communication confirme le soutien apporté par la Commission à l'appel lancé par le Secrétaire général des Nations unies invitant l'ensemble des pays développés à atteindre l'objectif, fixé par les Nations unies, de 0,7 % du RNB consacré à l'APD et invitant tous les pays à revenu intermédiaire, tranche supérieure, et toutes les économies émergentes à accroître leur contribution aux financements publics internationaux et à se fixer des objectifs et des échéances bien précis pour ce faire.
La voie à suivre
La communication servira de base aux positions de l'UE lors des préparatifs de la troisième conférence sur le financement du développement, qui se tiendra à Addis%u2011Abeba en juillet 2015, et du sommet des Nations unies sur l'après%u20112015, qui se tiendra à New York en septembre 2015. L'accord sur le programme pour l'après-2015 aura également d'importantes implications pour les négociations ayant trait à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
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