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Eau et assainissement : le groupe des femmes adresse des recommandations



  • La journée du 13 mai de la CDD16, dédiée à la revue du thème « Eau et Assainissement » a vu de très fortes déclarations de la part des panélistes, mais aussi de la part des groupes majeurs. La déclaration du groupe des femmes fut particulièrement remarquable. En voici quelques lignes.

    La CDD 13 a proposé de bonnes recommandations au sujet de la participation des femmes et des jeunes comme acteurs et de la prise en compte de la dimension genre, ce qui n’est pas le cas lors de cette 16e session. Les moyens de la réalisation de ces recommandations sont d’importance critique pour leur succès. En voilà quelques-uns :
    - Les critères des bailleurs des fonds incluent souvent la nécessité de prouver une longue existence légale et des performances évidentes, ce que la plupart des organisations de femmes ne pourraient pas satisfaire, soit parce qu’elles ont été fondées récemment, soit parce qu’elles n’ont pas été enregistrées à cause du manque de ressources ou autres difficultés juridiques ; il est nécessaire donc de trouver des solutions créatives par les décideurs politiques.
    - Les indicateurs de genre et les données désagrégées par sexe manquent toujours dans les programmes de suivi et de planification, ce qui ne facilite pas l’aboutissement à une solution visible.
    Le groupe des femmes suggère que la Commission demande aux Etats-membres, dans l’objectif du renforcement du financement pour l’égalité des femmes, et pour leur donner plus de pouvoir de décision, d’intégrer la dimension genre dans la préparation et le résultat de la conférence de suivi sur le Financement du développement, qui se tiendra au Qatar en 2008, une démarche qui a également été recommandée par la Commission sur le statut des femmes en 2008.
    - Les femmes sont toujours traitées comme un groupe-cible et on leur propose une solution toute prête, au lieu de les traiter comme actrices qui sont en position de faire leur propre choix. Il est nécessaire de mettre en œuvre plus de formations, de programmes de renforcement de capacités, y compris des formations de vocation qui leur permettront de faire la maintenance et la gestion quotidienne, ce qui est rarement fait avec la participation des femmes.
    - La mortalité en Afrique sub-saharienne, pour cause de diarrhée, malaria et HIV /AIDS est la plus forte parmi les enfants et les femmes. La quantité d’eau nécessaire à un patient malade du sida est trois à quatre fois supérieure, ce qui affecte beaucoup la vie des femmes et des jeunes filles. Cela mène pour les filles à perdre encore plus de temps, car elles sont celles qui passent une bonne partie de temps à aller chercher de l’eau. Le groupe des femmes appelle à des initiatives pour mieux distribuer les ressources d’eau, la provision d’eau potable et l’assainissement des équipements qui doivent être entreprises dans les politiques de santé.
    - Le groupe des femmes demande aux décideurs des politiques de revoir leurs critères pour les services de l’eau, certains des critères existants ayant un impact négatif à l’attribution de fonds pour les organisations de la société civile, notamment :
    o Ne pas faire la différence entre distribution d’eau en général et quantités d’eau potable saine ;
    o En employant leur définition d’accessibilité sans faire attention aux notions existantes dans les communautés non monétaires et la nécessité d’exploitation à coût bas ;
    o Travaillant avec des indicateurs de coût qui ne sont pas réalistes, de voir la nécessité de formation et autres types de facilités à être introduites, ce qui rend les solutions alternatives prenant en compte la dimension genre impossibles pour les femmes et les filles ;
    o Diminuer la quantité d’eau utilisée est un problème important dans les pays développés et dans l’agriculture en général. « Nous, les femmes, sommes extrêmement étonnées que dans ce problème notre rôle de gestionnaires de maison et de fermiers ne soit tout à coup pas reconnu quand il s’agit a développer des politiques et stratégies a diminuer la consommation d’eau. Nous recommandons très fortement aux gouvernements de commencer à travailler plus avec les organisations de femmes et les aider à faire de même » ;
    o Les services locaux de provision d’eau dans les slumps et les régions rurales par des pourvoyeurs d’eau locaux et des petites compagnies sont souvent traités comme un problème au lieu d’être traités comme partie de la solution. Le groupe des femmes demande aux bailleurs de fonds d’être ouverts à de nouvelles solutions et d’inclure d’autres systèmes de gestion et de création de capacités pour les pourvoyeurs d’eau et d’assainissement locaux dans leurs schémas d’aide. Des exemples comme la coopération des vendeurs d’eau au Nigeria ou le programme Népalais de scolariser les femmes les plus pauvres et transformer leurs activités presque esclaves en activités payantes, seraient des modèles à suivre ;
    o Le groupe des femmes demande aux pays de ratifier la Convention de l’ONU sur les sources d’eau et de reconnaître le droit à l’eau et aux services d’assainissement de base ;
    o Dernier point mais non moins important, le groupe des femmes suggère que les problèmes d’eau et d’assainissement soient discutés au bureau du G8 et au Bureau des pays membres, et que du temps soit alloué pendant la CDD 17 afin de formuler des recommandations supplémentaires et des politiques sur les problèmes émergeants.

    [CDD16]

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