Pour une éducation sanitaire sensible au genre
Le 14 mai, un événement parallèle de la CDD16 a été consacré au genre. Intitulé « Politiques nationales d’assainissement sensibles à la dimension genre : défis et opportunités », ce panel était co-organisé par la branche Eau et ressources naturelles de DESA et UN Water&Gender Task Force.
Ce panel s’est avéré intéressant, présidé par Mr. Sha Zukang, Sous-secrétaire général pour les Affaires économiques et sociales. Les panélistes : Mme Anna Tibaijuka, sous-secrétaire de UN-HABITAT s’est excusée et on a entendu l’exposé de son remplaçant. Parmi les autres panélistes, on pouvait compter quatre femmes remarquables et le ministre des Ressources du Sénégal :
- Mme Abby Taka Mgugu (Afrique du Sud) « Les disparités de genre dans les politiques d’assainissement dans les pays en développement en Afrique de Sud » ;
- Mme Linette Vassell (Jamaïque) « Les politiques d’assainissement dans la région des Caraïbes »
- Mme Manjula Pradeep (Inde) « La technologie Eco-San pour la promotion de la dignité humaine – l’expérience de Navsarjan »
- Mlle Zaragul Davlatjanova (Kirgyzstan), comme représentante des jeunes : « Les femmes-leaders des communautés gèrent les programmes d’assainissement en Asie centrale »
- le ministre du développement Urbain, l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement du Sénégal, Mr. Oumar Sarr.
La question de l’utilisation de l’eau et des conditions sanitaires est une affaire de dignité humaine.
L’assainissement est un problème majeur affectant les femmes d’une manière différente. Plus de 2,5 milliards de personnes vivent sans toilettes à eau courante dans le monde, ce qui représente 50% de la population des pays en développement. Le manque d’eau et des facilités sanitaires empêche une grande partie de filles d’aller a l’école en Afrique, mais aussi les femmes, maîtresses d’école, sont affectées par le manque de conditions sanitaires élémentaires. Les filles perdent 443 heures d’école à cause du manque de facilités sanitaires.
Le manque d’eau est à la base de beaucoup de maladies autrement curables et aussi du gros pourcentage de mortalité infantile. Le niveau de la mortalité parmi les enfants de moins de 5 ans est estimé à 5000 par jour.
Il est nécessaire d’introduire une éducation sanitaire sensible au genre à tous les niveaux scolaires. Les femmes doivent participer à la prise de décisions au sujet des constructions sanitaires.
Bien que les pays d’Afrique en question (Zambie, Zimbabwe et Afrique du Sud) aient une politique sur l’eau où le genre est intégré, ce n’est que la Zambie qui traite vraiment la question de l’assainissement.
Parmi les pays des Caraïbes, il n’y en a aucun qui ait une politique durable sur l’assainissement.
Au Sénégal les femmes sont 52% de la population et les femmes ont une bonne place dans la prise de décisions – le 1er ministre est une femme. Les femmes participent au développement des plans d’assainissement mais aussi dans la mobilisation du financement pour l’éducation et l’accès au crédit pour l’eau et l’assainissement. La contribution des femmes en milieu rural s’accroît, notamment elles se chargent de plus en plus de la promotion de l’hygiène.
La participation des femmes dans la gestion des ressources d’eau aurait un grand impact bénéfique sur le développement en général et sur l’amélioration des conditions hygiéniques et économiques de la population entière.
[CDD16]
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