Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes, ses causes et ses conséquences, et le Rapporteur spécial sur la torture et autres formes de peines ou traitements cruels, inhumains, dégradants ont conclu une visite conjointe en Moldavie, où les deux fonctionnaires ont trouvé des signes de progrès comme des domaines de sujet de préoccupation.
Dans une déclaration commune, les rapporteurs spéciaux ont mentionné comme un développement positif l'adoption d'une loi sur la prévention et la lutte contre les violences domestiques, qui entrera en vigueur le 18 septembre 2008. Cette loi contient des dispositions permettant l'octroi d'ordonnances de protection, l'amélioration de la coopération entre le gouvernement et les organisations de la société civile, reconnaît la protection de la sécurité d'une victime comme un droit humain, et donne la possibilité de porter plainte par un tiers.
Néanmoins, les rapporteurs spéciaux ont noté leur inquiétude sur le fait que la violence domestique est largement répandue et acceptée comme faisant normalement partie de la vie familiale en Moldavie. Seulement quand les actes se traduisent par des blessures graves, une intervention légale est considérée comme justifiée.
Avec seulement un abri pour les victimes de violences conjugales et leurs enfants, les infrastructures de protection font clairement défaut en Moldavie. En outre, la crise économique du pays a augmenté la vulnérabilité des femmes victimes de la traite des êtres humains et de conditions de travail proches de l'esclavage.
Dans leurs recommandations préliminaires, les rapporteurs spéciaux ont souligné la nécessité d'une base de données nationale sur les violences contre les femmes et un rapport sur leur prévalence, ainsi qu'une augmentation des efforts internationaux visant à prévenir et combattre la traite des êtres humains.
Source : Haut commisariat des Nations Unies pour les droits humains
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