Ces obstacles vont de l'éducation sexuelle que celles-ci sont supposées recevoir des éducateurs à tout le tissu social qui les voit grandir. Car la sexualité des jeunes filles a toujours été un sujet tabou au sein de la société camerounaise d'autant plus qu'au sein de la famille, le dialogue parent enfant (jeune fille) est totalement absent. Seul prime le vieux dicton qui insinue que l'enfant ne discute pas avec son parent, il obéit aux recommandations et aux ordres.
D'un autre côté, les établissements scolaires, centres par excellence même de l'éducation, militent eux aussi en faveur de cette idéologie peu orthodoxe, car les chefs d'établissements scolaires menacent de renvois les élèves (jeunes filles) qui entretiendraient des relations dites scandaleuses avec leurs camarades mais curieusement pas avec eux mêmes.
En marge de ces deux cas cités, les médias jouent quant à eux aussi un rôle très néfaste dans cette situation car plongent les jeunes filles camerounaises dans des rêves sans lendemain par la diffusion des feuilletons qui n'apportent guère des solutions appropriées au problème mais qui contribuent plutôt à la gravité de la situation.
Ainsi abandonnées à elles-mêmes dans le cadre de la vie sexuelle par la famille, les établissements scolaires et les médias, les jeunes filles camerounaises doivent faire face à leurs propres expériences aux mépris de toutes conséquences. C'est alors que vont naître les égarements de tout genre voire les relations coupables si l'on s'en tient à la bible. C'est ainsi qu'elles devront faire face aux grossesses indésirées, aux MST (maladies sexuellement transmissibles) et pourquoi pas aux avortements rendant leur avenir incertain ou tout simplement mettant fin à leur jour.
En tout état de cause, conscient du risque que court la jeunesse camerounaise en général et l'éducation de la jeune fille en particulier, les pouvoirs publics, l'organisation mondiale de la Santé (OMS) par le biais du PMSC (programme de Marketing Social au Cameroun) et bien d'autres sensibilisent de par les médias, les conférences-débats, toute la société camerounaise pour une prise de conscience.
Source: http://www.cameroon-info.net