Les pays pauvres enregistrent 95% des victimes des catastrophes naturelles
Rappelant qu'un dollar investi dans la prévention des catastrophes naturelles permet d'économiser dix dollars dans l'assistance humanitaire, le responsable des affaires humanitaires des Nations Unies a appelé aujourd'hui au renforcement de la prévention en particulier dans les pays en développement qui comptent 95% des victimes en 2005.
« Alors que les catastrophes ont été distribués de façon égales entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, près de 95% des décès ont été enregistrés dans les pays en développement », a déclaré Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, lors d'une conférence organisée aujourd'hui à Genève, par le Groupe de travail international sur la prévention des catastrophes naturelles.
« Les pertes en vies humaines et des moyens de subsistance qui ont touché des millions de personnes, au cours de l'année 2005, auraient pu être grandement réduits si des mesures préventives avaient été prises », a affirmé le Secrétaire général adjoint, au cours de cette conférence centrée sur les risques de tremblement de terre dans les mégalopoles d'Amérique latine, d'Asie et du Moyen-Orient.
« Si nous avions eu de bons systèmes d'alerte, bien moins de gens seraient morts à cause du tsunami dans l'Océan indien. Si nous avions eu des écoles, des hôpitaux et des maisons construites pour résister aux tremblements de terre, des dizaines de milliers de personnes auraient été épargnées au Nord Pakistan. Si nous avions eu des digues plus efficaces à la Nouvelle-Orléans, les habitants des quartiers du bas de la ville n'auraient pas subi une telle dévastation », a fait remarquer Jan Egeland.
Rappelant qu'au début de 2005, à Kobe au Japon, il avait appelé à ce que 10% du budget de l'assistance humanitaire soit affectée à la prévention, le Secrétaire général adjoint a relevé que la prévention ne coûtait pas beaucoup.
« La construction d'une maison résistante aux séisme ne coûte que 10% de plus que la construction d'un 'piège mortel' », a-t-il relevé, ajoutant que « chaque dollar investi dans la prévention représentait dix dollars d'économisés dans l'intervention d'assistance ».
Jan Egeland a par ailleurs annoncé que le Fonds de secours d'urgence, qui devrait être établi au début de l'année prochaine, avait déjà reçu des promesses de dons à hauteur de 200 millions de dollars de la part du Royaume-Uni, de la Suède, de la Norvège, des Pays-Bas, de l'Irlande, du Luxembourg et la Suède.
Rappelant qu'à l'heure actuelle, 90% du financement de l'assistance humanitaire provenait de 10 à 15 pays du Nord Ouest, il a souhaité que les pays d'Asie du Sud en croissance et les pays pétroliers fassent désormais partie des donateurs.
Source : centre de Nouvelles ONU
Partagez
Donnez votre avis