Le Programme d'investissement stratégique (PIS), une initiative des ministres Africains de l'Environnement, vient de voir le jour à Ouagadougou et vise à encourager une gestion durable des sols en vue d'une lutte plus efficace contre la désertification.

Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), est l’un des bailleurs du projet et indique que les projets exécutés dans le cadre du PIS viseront à améliorer la fertilité des sols, la sensibilisation des producteurs, voire leur éducation en vue d'une meilleure gestion des sols, la lutte contre l'érosion, le reboisement, les adductions d'eau dans les villages qui en sont dépourvus, etc.

« L'Afrique a des cultures qui ne résistent plus au climat d'aujourd'hui. L'une des idées à la base du PIS est de travailler avec les paysans pour mettre en place d'autres types de culture qui résistent plus aux changements climatiques », précise Monique Barbut, directrice du FEM.

Le FEM aura à coordonner les interventions des partenaires financiers du programme, mais apportera également une grande part du financement. L'enveloppe globale du PIS est estimée à un milliard de dollars et le FEM y injectera 150 millions. La balance, soit un montant de 850 millions de dollars, sera apportée par d'autres bailleurs tels que la Banque mondiale, le Fonds international pour le développement agricole, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Banque africaine de développement.

Le PIS sera piloté par TerrAfrica qui veillera à faciliter la mobilisation des partenaires et à permettre aux pays concernés de bénéficier de l'expertise nécessaire pour l'exécution des projets.

Selon le FEM, des projets seront exécutés, dans le cadre du PIC, dans 36 pays africains à partir de juin 2007. Ceux-ci viendront renforcer les actions qui se mènent déjà sur le terrain de façon à avoir des résultats satisfaisants et afin de permettre aux paysans d’adopter des cultures qui résisteront mieux aux changements climatiques et qui protégeront les sols.


Dans l'acte de création du PIS, les ministres Africains de l'Environnement ont exprimé leur désir « de faire en sorte que les écosystèmes africains fournissent les moyens de subsistance aux 700 millions de personnes » qui vivent sur le continent. Ils s'engagent à assurer une gestion durable des sols au niveau local, national et régional et exhortent les bailleurs de fonds à se joindre à l'Afrique sub-saharienne en vue de la mise en oeuvre du présent programme.