Troisième Conférence des grandes puissances économiques sur les changements climatiques, le WWF et Greenpeace protestent
Les 17 et 18 avril, se tient à Paris le troisième volet du Major Economies Meeting – MEM – qui réunit les pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre comme les Etats- Unis, l’Union Européenne ou la Chine. Le Président Sarkozy avait décidé spontanément en 2007 d’accueillir le MEM, pourtant initié par le Président Bush afin de concurrencer le processus de négociation de l’ONU.
Le MEM a notamment pour ambition de fixer un objectif mondial de réduction des émissions de GES à l ’horizon 2050. Selon Damien Demailly, chargé du programme Energie et Climat au WWF France, « Les première victimes des changements climatique ne sont pas représentées au MEM. Comment accepter que ce soient les pollueurs qui définissent entre eux de combien ils vont réduire leur pollution ? ».
Pour le WWF France, il s’agit d’un sujet extrêmement glissant dans le cadre du MEM, certains pays industrialisés voulant utiliser les approches sectorielles pour se débarrasser de leurs engagements nationaux.
Pour sa part, Greenpeace déclare « Ces réunions parallèles aux négociations sur la suite du protocole de Kyoto, impulsées en septembre dernier par l'Administration américaine, n'aboutissent à aucun engagement sur des objectifs nationaux chiffrés et contraignants de réduction des émissions de gaz à effet se serre et font la part belle aux engagements volontaires, qui ont déjà fait la preuve de leur inefficacité. George W. Bush ne poursuit qu'un seul objectif : faire dérailler le processus multilatéral, torpiller le protocole de Kyoto, déclare Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France. Alors que la présidence de l'Union européenne va donner à la France un rôle tout particulier dans la mise en œuvre de la feuille de route de Bali, nous appelons le Président Sarkozy et le ministre Jean-Louis Borloo à ne pas cautionner cette initiative par leur présence. »
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