" Ce matin les coprésidents du Groupe m'ont remis leur rapport final. Il y est présenté des options de financement qui sont à la fois financièrement possibles et politiquement viable ", a déclaré vendredi Ban Ki-moon à la presse au siège de l'ONU à New York.
" Plus tôt cette année j'avais demandé au Groupe d'identifier d'innovantes et nouvelles sources de financement pour atteindre l'objectif fixé par les pays industrialisés, lors de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de Copenhague en décembre dernier, d'allouer 100 milliards de dollars par an d'ici à2020 ", a-t-il ajouté.
Le Groupe est composé de 21 membres et est coprésidé par le Premier ministre d'Ethiopie Meles Zenawi et par son homologue de Norvège, Jens Stoltenberg. La création de ce groupe avait été annoncée en février par Ban Ki-moon. Des ministres, des responsables de banques centrales ainsi que des experts en finance publique et en développement forment le reste du groupe.
" Le Groupe consultatif de haut niveau a conclu qu'il était possible de relever le défi pour atteindre l'objectif de 2020. Cela nécessite de la volonté politique, des signaux appropriés des politiques publiques aux marchés et une ingéniosité financière ", a souligné le Secrétaire général de l'ONU en précisant que des fonds du secteur public et du secteur privé seraient essentiels.
" Il est nécessaire que tous les pays fassent preuve d'un engagement fort. Ces efforts associés à de nouveaux instruments basés sur la tarification du carbone seront parmi les clés de la mobilisation des ressources financières ", a expliqué le chef de l'ONU.
A trois semaines de la Conférence sur le climat de Cancun qui doit réunir la communauté internationale pour définir des objectifs communs sur la lutte contre le changement climatique, " les options et actions sont entre les mains des gouvernements ", a conclu Ban Ki-moon.
"Sans un accord sur le financement, nous n'arriverons pas à un accord sur le climat", a dit Jens Stoltenberg lors de la conférence de presse. Meles Zenawi a pour sa part estimé que les avancées dépendraient de la volonté politique des dirigeants partout dans le monde, mais particulièrement dans les pays développés. Le rapport "peut être utilisé pour créer un accord ambitieux ou un accord maigre et faible, ou encore il peut rester dans les tiroirs de bureaucrates gouvernementaux", a-t-il dit.
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