Les représentants des différentes Parties doivent améliorer leur compréhension des liens entre les dimensions genre et changement climatique, en vue de leur prise en compte dans leurs délibérations.
C'est selon l'Alliance Globale sur le Genre et le Climat (GGCA pour son acronyme anglais), une condition essentielle pour s'assurer que les conclusions de la 16e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations sur les Changements Climatiques (CCNUCC), ayant commencé le 29 novembre 2010 à Cancun au Mexique, prennent en compte les dimensions humaines et sociales associées aux changements climatiques et particulièrement celles relatives aux questions de genre.
La GGCA organisait le samedi 27 novembre une session de mise à jour des délégués sur les dimensions genre du changement climatique. L'objectif de la rencontre, à laquelle a pris part une cinquantaine de délégués, était de permettre d'approfondir les éléments de négociations dans lesquels la dimension genre ne peut être ignorée.
Pour Cate Owren, Directrice de programmes au Women's Environment and Development Organization (WEDO), toutes les thématiques en discussion au sein du groupe sur l'action concertée à long terme (LCA) ont un lien avec les questions de genre qui devraient donc être examinées pour être prises en compte dans les décisions de Cancun.
Intégrer la vision des femmes
En respect des principes d'égalité entre les sexes, auxquels adhèrent les Parties à la Convention et pour une action efficace sur tous les aspects des changements climatiques, il est essentiel que la vision commune, reconnaisse l'importance de la participation des femmes, toujours sous représentées dans les délégations officielles, en dépit des avancées ces dernières années.
Les décisions pour une action renforcée en matière d'adaptation devraient prendre en compte la sensibilité et la vulnérabilité plus grande des femmes eu égard à leurs rôles et à leur dépendance des secteurs particulièrement vulnérables aux changements climatiques.
Les décisions sur le renforcement des capacités devraient ouvrir des perspectives pour appuyer les femmes à mettre leur potentialité au service de la lutte contre les changements climatiques et à pouvoir agir véritablement comme des agents de changement.
Le rôle des femmes dans la conservation des forêts ainsi que les principes de sauvegarde garantissant leurs droits et leurs intérêts devraient faire partie intégrale des décisions sur la Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la dégradation des Forêts (REDD). Par ailleurs, l'accord devrait tenir compte des capacités uniques dont disposent les hommes et les femmes pour contribuer au respect des engagements en matière d'atténuation, d'une façon générale.
Les discussions sur les financesdevraient
s'assurer que les femmes et les hommes puissent accéder aux fonds à
créer et la structure de gouvernance y afférant devrait garantir une
représentation équilibrée entre les hommes et les femmes.
Enfin, les décisions en matière de transfert de technologie, doivent aussi favoriser l'accessibilité des femmes aux technologies du climat devant être développées et déployées. De plus, ces décisions doivent garantir la participation future des femmes à l'ensemble du cycle de la technologie, dans tous les aspects, du développement au déploiement. Les arrangements institutionnels en rapport avec la technologie, doivent permettre la représentation des femmes et leur participation aux débats ainsi que dans les centres de recherche prévus.
Par Sandra Freitas,
Directrice exécutive de l'association Actions en Faveur de l'Homme et de la Nature (AFHON)
Mots-clés : Convention Cadre des Nations sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Alliance globale sur le genre et le climat (GGCA), Women's Environment and Development Organization (WEDO), AFHON.
[COP16-climat]
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