" Les océans couvrent pratiquement trois-quarts de la surface du globe. Ils hébergent à la fois le plus grand animal connu - la baleine bleue- ainsi que des milliards de minuscules micro-organismes. Des rivages de sable jusqu'aux abysses les plus profonds, les océans et les littoraux font vivre une abondante diversité biologique dont l'humanité a besoin ", a déclaré M. Ban, qui regrette dans un message qu'en dépit de son importance, la biodiversité marine ait été " malmenée par l'homme "
L'Assemble générale a proclamé le 22 mai Journée internationale de la biodiversité afin de sensibiliser l'opinion publique à l'importance de la biodiversité. La biodiversité marine est le thème retenu cette année, afin de donner aux États Parties à la Convention sur la diversité biologique et à tous ceux qui s'intéressent à la vie marine l'opportunité de renforcer la prise de conscience sur cette question et de favoriser les actions concrètes.
Déplorant la surpêche, le Secrétaire général a indiqué que plus de la moitié des ressources halieutiques de la planète était aujourd'hui épuisée et un tiers supplémentaire appauvri : " On estime que 30% à 35% des environnements marins les plus importants - dont les phanérogames, les mangroves et les récifs coralliens - ont été détruits.
Les déchets plastiques continuent de tuer des organismes marins et la pollution terrestre menace certaines eaux côtières d'asphyxie, a-t-il expliqué. " De surcroît ", a noté Ban Ki-moon, " l'utilisation accrue de combustibles fossiles perturbe le climat de la planète : elle réchauffe la surface des eaux, élève le niveau de la mer et augmente l'acidité des océans, produisant des conséquences dont nous prenons à peine la mesure. "
Or, relève le Secrétaire général, la pêche est à l'origine de plus de 15% des protéines animales consommées dans le monde. Les océans et les zones côtières fournissent des services écosystémiques précieux, du tourisme à la protection contre les tempêtes. Et de minuscules plantes photosynthétisantes appelées phytoplanctons produisent 50% de l'oxygène que nous respirons, a-t-il précisé.
Tout espoir n'est cependant pas perdu, selon M. Ban. Une étude scientifique menée en 2011 a ainsi montré qu'en dépit des dommages infligés à la faune marine et aux habitats marins au cours des siècles derniers, 10% à 50% des populations et des écosystèmes avaient affiché des signes d'amélioration dès lors que les menaces posées par l'activité humaine avaient diminué ou disparu.
Communiqué de l'ONU (671 hits)