Contrairement aux idées reçues, la majorité des populations rurales soumises à des chocs climatiques récurrents apprennent à s'adapter en s'appuyant sur leurs ressources et leurs connaissances. Bon nombre de programmes d'aide internationale font en effet appel à des " experts " qui vont concevoir des programmes d'intervention sans consulter les personnes à qui ils sont censés venir en aide.
Selon Simon Levine de l'Institut de développement d'outre-mer (Overseas Development Institute, ODI), bon nombre de projets de développement ne favorisent pas l'adaptation. Dans un message publié sur le blog d'Oxfam en 2012, il a dit : " La grande majorité de ces interventions, ainsi que les personnes qui les conçoivent et qui les mettent en oeuvre, ne parlent jamais de "changement" ou d'"avenir" ... Si l'on veut aider les populations à faire face au changement, il faut commencer par comprendre qu'elles ont leurs opinions, leurs préférences et leurs projets, qu'elles ont le droit de faire des choix, qu'elles ont le droit d'avoir les moyens de faire des choix éclairés. Elles n'ont pas tant besoin de compétences utiles aujourd'hui que de savoir où elles peuvent trouver les compétences dont elles pourraient avoir besoin demain ".
Certaines organisations non gouvernementales (ONG) interrogent les communautés sur ce dont elles ont besoin pour mieux s'adapter aux conditions environnementales et climatiques changeantes. Ces initiatives cherchent des moyens pratiques de mettre en oeuvre la résilience tout en prenant en compte les forces, les mécanismes d'adaptation et les idées des personnes qu'elles sont censées aider.
Source : IRIN
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