Lors de sa visite à Paris, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rencontré mercredi le Président français, François Hollande, avec qui il a discuté de l'extrémisme violent, de la crise en mer Méditerranée, des changements climatiques et du développement durable.
S'agissant de la crise humanitaire en mer Méditerranée, M. Ban a déclaré accueillir « avec satisfaction les mesures annoncées la semaine dernière par les chefs d'Etat et de gouvernement des pays européens ». « Elles représentent un premier pas important sur la voie d'une action collective européenne », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse conjointe avec le Président français.
« Il s'agit d'une crise humanitaire, pas d'un problème de sécurité. Nous devons faire échec aux criminels qui pratiquent le trafic d'êtres humains. Mais nous devons aussi nous préoccuper des causes profondes des migrations, de sorte que les gens ne soient pas obligés de partir de chez eux », a-t-il ajouté. « S'il y a tant de migrants, c'est notamment parce que les gens fuient la guerre et la persécution. L'extrémisme violent est alimenté par les conflits et la mauvaise gouvernance ».
Selon le chef de l'ONU, « face à cette menace contre la sécurité mondiale, nous devrons déployer des solutions globales et complexes. Dans quelques mois, je présenterai à l'Assemblée générale, à sa 70ème session, un Plan de lutte contre l'extrémisme violent ».
Le chef de l'ONU a également prononcé un discours devant des étudiants de l'Institut d'études politiques de Paris. Il a encouragé les étudiants à s'exprimer et à devenir des citoyens du monde.
Il leur a parlé de l'urgence d'agir face aux changements climatiques. Il s'est félicité de l'initiative de Sciences Po d'organiser une simulation de la conférence sur les changements climatiques qui doit avoir lieu en fin d'année à Paris. « Les jeunes gens ont davantage d'idées et je compte vraiment sur votre engagement », a-t-il ajouté.
« Le monde doit trouver les moyens de s'adapter aux changements déjà en cours », a dit M. Ban lors de la conférence de presse. « Nous aurons besoin pour cela de ressources considérables. Les pays développés doivent tracer clairement la voie qui leur permettra de réunir 100 milliard de dollars d'ici à 2020 pour financer l'action climatique dans les pays en développement. Et le Fonds vert pour le climat doit commencer à fonctionner concrètement et à faire des versements avant que nous nous réunissions à Paris ».
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