Par Stéphane POUFFARY, Fondateur d’ENERGIES 2050 & l’équipe d’ENERGIES 2050
En dépit de réalités chaque jour plus préoccupantes et des alertes répétées d’une majorité d’acteurs (scientifiques, représentants des secteurs publics, privés ou de la société civile), nous ne pouvons que constater l’amplification des crises auxquelles nos sociétés sont confrontées. L’homme se doit d’agir au plus vite et de façon durable, confrontés à des défis de plus en plus complexes et qui se renforcent et se démultiplient les uns avec les autres. A cela il convient d’ajouter les conséquences des changements climatiques qui exacerbent les défis non gérés d’hier et d’aujourd’hui.
Si les contraintes peuvent paraître insurmontables, 2015 a cependant constitué une année charnière pour le futur de l’humanité avec, notamment, l’entrée en vigueur des Objectifs du Développement Durable et l’établissement d’un nouvel accord international sur le Climat lors de la 21ème Conférence des Parties (CdP) à Paris, en décembre 2015. Pour entrer en vigueur, l’Accord de Paris devait être ratifié par 55 Etats-Parties représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Ces conditions ont été atteintes début octobre et l’Accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre soit, seulement quelques jours avant le début de la 22ème Conférence des Parties à Marrakech.
La CdP22 (ou COP Conference of the Parties, en anglais) est annoncée comme devant être la « Conférence de la mise en oeuvre ». En effet, au-delà de la réussite de la Conférence de Paris, il reste encore à rendre opérationnels les objectifs en se confrontant aux défis de la mise en oeuvre. La CdP22 va donc jouer un rôle essentiel en ce sens. Les avancées de l’année 2015 doivent permettre d’inviter la communauté internationale à continuer de rehausser le niveau d’ambition dans la lutte contre le réchauffement climatique, en transformant les objectifs inscrits dans l’Accord de Paris en réalités.
Bien entendu ces négociations ne doivent pas masquer les contraintes de la réalité de chacun. Mais, plus que jamais, il faut croire en un bouquet de réponses à mutualiser, partager et démultiplier, pour construire un futur différent et solidaire. Chacun peut et doit au quotidien être porteur d’innovation et de futurs différents, en agissant pour la promotion de valeurs positives. Le temps est à l’action et les enjeux d’un développement soutenable, équitable et solidaire doivent être une priorité pour tous.
Dans cette construction collective, les Etats-Parties doivent avoir un rôle de leadership à la hauteur des enjeux et, réussir la Conférence de Marrakech doit très clairement inviter à l’action et à la responsabilité partagée.
Cet événement majeur de l’agenda international qui se déroulera du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, est aussi l’occasion pour l’ensemble des acteurs impliqués, à tous les niveaux, de transformer leurs engagements en plan d’actions concrets. La CdP22 est une opportunité unique de partager les savoirs, de démontrer les possibles, de construire des partenariats et de démultiplier les opportunités. Le programme d’activités d’ENERGIES 2050 reflète cette volonté de construire un avenir partagé, pluriel, porteur de valeurs universelles et résolument solidaires.
L’association ENERGIES 2050 est née de cette vision, et oeuvre au quotidien, en France et à l’international, pour construire ensemble un avenir durable.
Le temps du plaidoyer n’est plus à l’ordre du jour … il s’agit, plus que jamais, de lutter contre les apparentes fatalités afin de transformer les défis en opportunités d’agir et de témoigner des possibles. Tels sont les grands changements dont le monde a besoin … comprendre, partager et mettre en oeuvre seront les fils directeurs de ces deux semaines de négociations.
Stéphane POUFFARY, Fondateur d’ENERGIES 2050 & l’équipe d’ENERGIES 2050
Novembre 2016
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