Philippe Quirion (Chercheur CIRED/CNRS) et Damien Demailly (WWF-France) ont réalisé une étude intitulée : - 30% de CO2 = + 684 000 emplois - L’équation gagnante pour la France
Pour éviter les pires impacts du changement climatique, la France et l’Europe doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2020, par rapport à 1990, sur leurs propres territoires. Afin d’atteindre cet objectif, elles doivent modifier en profondeur leurs économies : certains secteurs verront leur activité diminuer, alors que d’autres bénéficieront de cette nouvelle donne écologique. Quel sera le bilan pour l’emploi en France ? L’étude pilotée par le WWF-France évalue les créations et les destructions d’emploi relatives à une stratégie axée sur la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, permettant de réduire les émissions françaises de CO2 de 30% en 2020. Cette stratégie correspond au scénario développé par l’association négaWatt.
L’évaluation du bilan sur l’emploi prend en compte les créations et destructions d’emplois directs et indirects, ainsi que ceux « induits » par le surcoût (ou le gain) économique de la stratégie de réduction des émissions. Il apparaît que l’effet sur l’emploi est extrêmement positif puisque 684 000 emplois nets sont créés d’ici à 2020. D’une part, les emplois créés par les énergies renouvelables (316 000) et surtout l’efficacité énergétique (564 000) sont beaucoup plus nombreux que ceux détruits dans les filières énergétiques (138 000) et automobiles (107 000). D’autre part, avec un baril à 100$ en 2020, le scénario négaWatt entraîne une économie nette pour les ménages, d’où une hausse de leur consommation et un gain supplémentaire de 48 000 emplois. Notons que, avec un baril à 150 euros, l’effet induit positif aurait été beaucoup plus fort (467 000 emplois), soit la création nette de 1,1 million d’emplois.
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