Le 7 décembre 2009 s'ouvre à Copenhague (Danemark) la quinzième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Étape cruciale pour l'adoption d'un nouveau régime de coopération internationale sur le climat faisant suite au protocole de Kyoto (1997-2012), la conférence de Copenhague clôt le cycle de négociations lancé à la conférence de Bali, en décembre 2007. L'urgence et l'enjeu pour la communauté internationale est de parvenir à un accord à la fois ambitieux, juste et efficace qui permette de réduire massivement, rapidement et collectivement les émissions de gaz à effet de serre (GES). Mais, à moins de deux mois de la réunion de Copenhague, son issue suscite de nombreuses inquiétudes en raison de l'absence de consensus politique sur des points clé de la négociation.

Si le principal obstacle sur la voie d'un accord à Copenhague est la faiblesse des offres de réduction d'émissions des GES des pays développés, les autres pierres d'achoppement portent notamment sur la nature de l'engagement des pays en développement ; la création d'un mécanisme assurantiel sur l'adaptation aux effets des changements climatiques ; le montant, les sources, et la gouvernance du financement ; et la question des transferts de technologie et des droits de propriété intellectuelle.

De manière générale, c'est surtout le manque de confiance qui freine la négociation, alimentant des attitudes non coopératives au détriment de stratégies communes. Alors que la quasi-totalité des États ont pris acte de l'importance et de l'urgence à agir, à la table des négociations, chaque participant retient ses cartes, attendant la dernière heure pour montrer son jeu.

C'est dans ce contexte que l'Iddri, observateur et acteur du processus de négociation, s'efforce de mettre en évidence les marges de manoeuvre possibles et de contribuer à faire émerger des convergences.

Depuis deux ans, l'Iddri s'est investi plus particulièrement sur certains axes de recherche (approches sectorielles, lutte contre la déforestation, politiques urbaines, financement, adaptation...) et a multiplié les publications et les initiatives pour contribuer aux débats et faciliter le dialogue : soutien à Michael Zammit Cutajar, Président du groupe de travail ad-hoc sur l'action à long terme sous la Convention climat (AWG-LCA), dialogue européen sur le climat et l'énergie, initiative " Climate Front Runners ", favorisant les échanges informels entre les principaux négociateurs, " Club de Copenhague " regroupant régulièrement les partenaires industriels et institutionnels de l'Iddri pour partager l'information récente.

Aujourd'hui, alors que se jouent les derniers rounds de négociation sur la scène internationale, l'Iddri met en ligne un dossier spécial Cap sur Copenhague afin d'éclairer les enjeux et de suivre les avancées des négociations jusqu'à leur terme, le 18 décembre.


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