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De Stockholm à Johannesburg


Final Document 14-8-02
13:15 Central European Time

De Stockholm à Johannesburg
L’Eau, clé du développement durable

Dans les jours à venir, le monde entier se rassemblera à l’occasion du Sommet Mondial sur le Développement Durable à Johannesburg, en Afrique du Sud. Nous en appelons aux Chefs d’Etat et à la communauté mondiale pour arriver à fixer des objectifs concrets, à déterminer des mesures respectant un calendrier, et à établir des plans d’action pour changer le mode de gestion de l’eau au niveau mondial. Si ce Sommet devait échouer, ce serait au détriment de milliard de gens et des écosystèmes menacés, pour les décennies à venir.

Nations Unies. Le Secrétaire Général Kofi Annan a pertinemment identifié l’eau comme l’une des cinq priorités de ce Sommet. A ce jour, 1.2 milliards de personnes n’ont pas accès à de l’eau saine, et 2.5 milliards vivent sans installations sanitaires convenables. Deux millions de personnes, en majorité des enfants, meurent chaque année de maladies liées à l’eau ou au manque d’hygiène sanitaire, l’équivalent d’un avion de ligne rempli d’enfants s’écrasant toutes les quatre heures ! Il est alarmant de constater que déjà un tiers de la population mondiale habite dans un pays qui doit affronter des tensions dues à l’eau ; d’ici à 2025, ce nombre pourrait s’élever aux deux tiers de la population.

Mais il n’est pas question que de l’eau. Les relations entre l’eau, la diminution de la pauvreté et le développement durable apparaissent chaque jour plus évidentes. Les personnes souffrant du manque d’eau ou de maladies liées à l’eau et à l’hygiène sanitaire ne sont pas en mesure d’assurer leur subsistance ni de contribuer au développement économique et social de leur société. Leur approche du développement durable est très limitée. La paix et la sécurité mondiale sont en conséquence affaiblies.

“L’Eau est la clé du développement socio-économique et de la qualité de la vie”. Ce thème, qui sera durant cinq années la base des Symposiums de l’Eau à Stockholm, attire chaque été en Suède des milliers de participants : gouvernements, organisations non-gouvernementales (ONGs), professionnels du monde de l’eau, scientifiques et sociétés commerciales. Une unanimité exceptionnelle à été atteinte cette année lors du Symposium sur l’Eau de Stockholm sur les quatre principes fondamentaux qui nous montrent la route à suivre.

·Les consommateurs d’eau doivent être impliqués dans la gestion des ressources.
Le comportement des utilisateurs de l’eau au niveau local est l’ultime temoignage du succès des politiques mises en place. Les consommateurs doivent être informés et impliqués de près dans les décisions politiques relatives à leur consommation d’eau douce. Si il est nécessaire que le gouvernement ai un fort pouvoir dans la protection des ressources naturelles et des biens publics, il doit accomplir sa tache en étroite collaboration avec les consommateurs par le biais d’un dialogue efficace et soutenu.

·Nous devons aujourd’hui briser la corrélation entre croissance économique et dégradation de l’eau.
Les activités productrices de richesses sont souvent cause de contamination de l’eau, entraînant la pollution des rivières et de la nappe phréatique. Si la situation reste inchangée, l’eau disponible sera trop polluée pour la consommation, et la réserve d’eau mondiale sera appauvrie. Il est aujourd’hui essentiel de mener une action positive et proactive, au niveau local et national, pour une réduction de la pollution de l‘eau et même une dépollution, si l’on veut éviter des problèmes encore plus graves dans les décennies à venir.
·Les services des eaux urbains sont cruciaux pour l’équilibre et la sécurité des villes.
De l’eau courante en quantité suffisante, c’est la condition nécessaire à la santé des habitants d’une agglomération ainsi qu’au fonctionnement des ses industries, hôpitaux et autres structures. Un approvisionnement en eau saine est essentiel à la survie d’une ville, et l’organisation, réaliste et avec un budget établi, doit s‘étendre aux zones défavorisées et péri-urbaines de nos villes.

·Les politiques, l’organisation et les réalisations doivent aller vers des solutions intégrées.
L’eau courante est en relation avec l’utilisation de la terre et avec les écosystèmes d’un bassin fluvial. La gestion de l’eau, l’utilisation de la terre et les politiques d’écosystèmes doivent en conséquence être complémentaires et non s’opposer. Les approches sectorielles d’approvisionnement en eau potable, de production d’eau pour l’agriculture, et d’eau pour la nature doivent être instamment complétées par une approche intégrée les prenant toutes en compte. Des mesures institutionnelles doivent être mises en place afin d’assurer cette intégration.


Nous sommes convaincus de l’importance vitale de ces quatre principes:

Protéger la ressource renouvelable fondamentale, l’eau potable, est un problème lié au réchauffement de la planète et est au moins aussi urgent.

L’eau qui nous arrive sous forme de précipitations est la clé de notre survie et de notre prospérité. Cette eau est consommée par la production de plantes : par les cultures arrosées à l’eau de pluie, les forêts et les herbages. C’est notre ‘’eau verte’’, utilisée pour la production de nourriture et par les écosystèmes. Les précipitations déterminent également la quantité d’eau disponible pour l’utilisation sociétale, et l’eau passant par les rivières et les formations d’eaux souterraines, notre ‘’eau bleue’’. Protéger cette ressource fondamentale en eau potable, les précipitations dans les bassins hydrographiques, doit être notre priorité. Et cela peut changer avec les variations climatiques. La nécessité d’une meilleure gestion de l’eau, et la volonté de changer en même temps que les caractéristiques changent, montre l’urgence qu’il y a à trouver une réponse aux modifications climatiques. Et pendant que nous, en tant que communauté mondiale, débattons des conséquences du réchauffement de la planète dans les années à venir, les crises actuelles de l’eau sont déjà dévastatrices pour des milliards de gens dans les pays en voie de développement, aussi bien que pour les écosystèmes dans le monde entier.


Il est temps d’agir
En dépit des déclarations faites lors de divers meetings internationaux depuis une dizaine d’années, les améliorations effectives sur le terrain restent largement en retard. L’Objectif de Développement de L’Assemblée du Millenium des Nations Unies, de réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes vivant dans une situation de pauvreté extrême, souffrant de faim ou n’ayant pas les moyens de se procurer de l’eau potable, ne sera pas atteint tant que les gouvernements n’auront pas réalisé que l’eau est impliquée dans presque toutes les formes de développement et d’activités humaines. Le problème de l’eau ne doit pas être l’unique souci des experts. Il ne constitue rien de moins que la question centrale de la survie de l’humanité : Cela signifie que l’eau est l’affaire de tous.

Un bouleversement des opinions et des investissements massifs sont nécessaires
Un engagement politique solide est indispensable pour décider des mesures à prendre et du moyen d’obtenir les ressources financières nécessaires. Afin de répondre au problème des 1.2 milliards de personnes vivant sans accès à l’eau potable, des 2.5 milliards de gens sans installations sanitaires, et pour réparer quelques-uns des dommages causés à l’environnement, la Commission Mondiale sur l’Eau a estimé lors de la Conférence Ministérielle de La Haye en 2000 que 170 milliards de dollars d’investissements par an seraient nécessaires. L’objectif du Millénium de fournir de l’eau aux pauvres demanderait à lui seul 25 milliards de dollars de ressources financières chaque année ainsi qu’une implication plus importante des pauvres eux-mêmes et une implication de la communauté et des parties en présence comme le secteur privé qui pourrait s’employer à trouver des solutions rentables.

Rien de cela ne se fera si les gouvernements des pays en voie de développement n’accordent à l’eau une priorité bien plus importante, par le moyen d’aides bilatérales et d’institutions internationales de financement.

Certains problèmes majeurs ne seront résolus que quand nous reconnaîtrons franchement que l’approvisionnement et la consommation de l’eau entraînent des coûts. Nous devons faire transparence sur la nature de ces coûts, pour commencer à trouver un moyen d’y faire face et d’aborder la question de comment protéger au mieux les besoins des pauvres tout en déterminant quelles mesures de tarification pourraient s’appliquer aux ménages, aux villes, au secteur économique et au niveau national.

Les décisionnaires doivent agir maintenant : lors du Sommet de Johannesburg
Les chefs d’Etat de la communauté internationale doivent placer l’eau au sommet de leur calendrier et soutenir une approche intégrée de la gestion de l’eau potable. Une action immédiate est nécessaire pour:
- Améliorer la gestion des ressources en eau et des services de l’eau
- Etablir des mécanismes participatifs
- Améliorer sérieusement l’approvisionnement en eau potable et les systèmes sanitaires
- Etablir des mesures pour une gestion intégrée des bassins fluviaux et des formations aquifères, également dans les cas d’eaux trans-frontalières
- Accroître la productivité de l’eau, tirer plus de bénéfices de chaque goutte d’eau dans l’agriculture comme dans ses autres utilisations
- Prévenir la pollution des eaux souterraines et des eaux de surface
- Protéger et dépolluer les écosystèmes vulnérables

Nous lançons le défi aux gouvernements et aux chefs d’Etat de faire preuve d’une vraie direction visionnaire lors du Sommet Mondial, et de passer à l’action dés aujourd’hui.

Aujourd’hui, vous avez l’occasion de faire la différence!


Association Mondiale pour l’Eau (GWP)
Association Internationale de l’Eau (IWA)
Association Internationale des Ressources en Eau (IWRA)
Forum des Décisionnaires
Institut International de l’Eau de Stockholm (SIWI)
Fédération pour l’Eau et l’Environnement(WEF)
Conseil Mondial des Affaires pour le Développement Durable
Conseil Mondial de l’Eau (WWC)
………….

JE SUIS D’ACCORD AVEC CE TEXTE ET CONFIRME LA PARTICIPATION DE MON ORGANISATION.


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Représentant

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Organisation

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