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Commerce Environnement et Sécurité Publique


ENVIRONNEMENT - COMMERCE ET SECURITE PUBLIQUE : « Affrontements réguliers entre policiers et vendeurs de KPAYO[1] »
De violents affrontements éclatent régulièrement à Porto Novo (BENIN) entre les policiers et les vendeurs d’essence frelatée ou de la contrebande. La saisie de plusieurs bidons d’essence est souvent à l’origine des incidents qui enregistrent plusieurs victimes.
Année 2004 :
Sur décision du gouvernement interdisant la vente des produits pétroliers aux abords des rues de la capitale, une commission de lutte contre le phénomène a été mise sur pieds et avec le soutien des forces armées, une chasse aux vendeurs, convoyeurs et autres a entraînés d’énormes dégâts matériels, quatre morts selon les sources non officielles et plusieurs blessés graves. A l’époque, le Maire de la ville de Porto Novo a désapprouvé l’action du gouvernement et rappelé que plus d’un million de béninois se nourrissent grâce à ce trafic et les grands trafiquants confirment avoir chacun plus de quatre cent personnes comme employer. Pour le Maire, le volet social doit être efficacement mûri avant toute action de répression.
Année 2005-2006 :
· Un énième accrochage entre policiers et trafiquants au cœur de la ville de Porto Novo le mardi dernier, deux policiers blessés, trois tricycles endommagés, les pares brise de deux véhicules de la police détruits ;
· Un camion rempli d'essence " Kpayo" embrase Porto-Novo (D'importants dégâts matériels notamment l’une des deux salles de cinéma de la ville) sur le tronçon Adjarra Docodji- Catchi ;
· Cinquante quatre béninois morts brûlés au dernier degré suite à un accident de circulation d’un camion citerne à Porga au Nord du Bénin.
Il est très fréquent de voir des motos de type CG 125 transportées plus de 300 litres d’essence dans des bidons à peine fermés ; des motos de marque VESPA transformées en tricycle convoyer des centaines de litres d’essences sans aucune mesure de sécurité au vu et au su de tout le monde.
Autant de faits qui posent le problème du coût de la qualité des produits de la consommation. Certes, la protection de l’environnement est et demeure une préoccupation primordiale, mais le coût d’une consommation sécurisante en est également une autre. Sommes-nous prêt à payer le prix du carburant propre et respectueux des normes environnementales ? Notre conscience est interpellée. D’un côté, le niveau de vie de la majorité des béninois ne favorise pas l’achat du carburant à la station, d’un autre côté, le degré assez élevé de la pollution de nos villes due au gaz d’échappement de nos engins et voiture et le manque à gagner de l’Etat qui ne perçoit aucune taxe sur les produits de la contrebande, obligent à des actions de répression, et enfin la conséquence de cette répression sur la vie sociale des béninois. Quoi choisir ?

Voyz les photos les sont bien parlantes...
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