Consultation régionale africaine du Processus vers un Mécanisme international d'expertise scientifique sur la biodiversité
La Consultation régionale africaine du Processus vers un Mécanisme international d'expertise scientifique sur la biodiversité (IMoSEB) s'est ouverte à Yaoundé au Cameroun, au cours d'une cérémonie présidée par la ministre camerounaise de la Recherche scientifique, Mme Madeleine Tchuenté. Une cinquantaine de participants issus d'institutions, d'ONG, des universités et des organismes de recherche d'une dizaine de pays africains et d'organisations internationales (PNUE, OIBT, FAO), prennent part à cette consultation organisée par le Secrétariat exécutif du processus IMoSEB.
Le Processus de consultation vers un Mécanisme international d'expertise scientifique sur la diversité biologique se fonde sur le défi posé par le déclin sans précédent de la biodiversité mondiale à tous les niveaux, du gène au paysage, en dépit des engagements internationaux comme la Convention sur la diversité biologique, et celui pris en 2002 par les états lors de la Conférence des parties à cette convention, d'assurer une forte réduction du rythme actuel de perte de la diversité biologique au niveaux mondial, régional et national. Selon les récentes estimations, les taux actuels d'extinction pourraient être de 100 à 1000 fois plus rapides que ce qu'ils devraient être naturellement. C'est pour répondre à ce défi que la communauté scientifique a lancé en 2005, en marge de la Conférence de Paris "Biodiversité : science et gouvernance" organisée sous l'égide du Président français, M. Jacques Chirac, un appel pour mettre en place un mécanisme nouveau, pouvant fournir une expertise indépendante et régulière sur la diversité biologique. Il s'agit notamment de fournir des connaissances et savoirs pertinents permettant de prendre des décisions, de donner des avis scientifiques sur les menaces, de vulgariser les résultats scientifiques relatifs à la biodiversité.
Avec l'appui du gouvernement français, complété par celui de l'Allemagne et du Canada, un processus consultatif visant à évaluer le besoin, la portée et les formes possibles d'un tel mécanisme a été lancé. Il est doté d'un Comité de pilotage international constitué de 90 membres (scientifiques, représentants des gouvernements, des organisations internationales, des ONG) et d'un Secrétariat exécutif rattaché à l'Institut français de la Biodiversité. Sous l'égide de ces organes, des études de cas ont été menées en 2006 pour tirer des leçons de certaines initiatives.
Au cours de cette année, le processus a entamé des consultations régionales ; la première s'est tenue à Montréal (Canada) pour l'Amérique du Nord les 30 et 31 janvier 2007. La consultation de Yaoundé vise à recueillir les observations et le point de vue africains sur les besoins et les premières options dégagés dans le cadre du processus IMoSEB, en prenant notamment en compte les problèmes et les enjeux spécifiques liés à la question de la biodiversité en Afrique. C'est dans cette perspective, qu'en ouvrant les travaux, Mme Madeleine Tchuenté a lancé un appel aux scientifiques africains pour qu'ils apportent leur contribution à ce processus.
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