Les conclusions de la Conférence Internationale sur les forêts en RDC
A issue de la Conférence internationale sur la gestion durable des forêts en RDC qui s'est tenue à Bruxelles du 26 au 27 février dernier, les participants ont adopté une Déclaration (dite Déclaration de Bruxelles sur la gestion durable des forêts de République Démocratique du Congo) qui reconnaît la valeur inestimable des forêts et de la biodiversité de la RDC aussi bien pour le peuple congolais que pour l'humanité, et souligne par conséquent que leur protection constitue un enjeu global qui dépasse le cadre congolais. D'où cet engagement du ministre belge de la Coopération, M. Armand DE DECKER, à inscrire cette question à l’ordre du jour du Conseil de l’Union européenne et du G8.
La Déclaration de Bruxelles a également appelé le Gouvernement congolais à poursuivre l'application du nouveau code forestier dont la mise en oeuvre a connu quelques revers, en particulier sur ses volets exploitation industrielle, décentralisation et gouvernance, sauvegarde de la biodiversité. Elle a recommandé le maintien du moratoire sur l'allocation des nouvelles concessions et la répression des violations à celui-ci, ce qui répond à l'appel lancé par plusieurs ONG locales et internationales dont Greenpeace, en prélude à la Conférence. Par ailleurs, la Déclaration souhaite le maintien des droits traditionnels des populations locales, le renforcement du contrôle forestier à travers la certification et l'implication de la société civile.
De son côté, le Royaume de Belgique s'est engagé, en partenariat avec les autres pays de l'Union européenne a apporter une assistance technique au gouvernement congolais dans les domaines tels que la mise en place d'un système national de traçabilité, le renforcement des capacités en matière de contrôle forestier, le processus de conversion, etc. Le ministre belge de la Coopération a en outre pris l'engagement de maintenir et d'augmenter les moyens budgétaires pour des actions de sensibilisation et de communication auprès de l’opinion publique belge et européenne quant à l’importance d’une gestion durable de la forêt en RDC pour le développement durable et pour le bien être économique et social de sa population. Il a appuyer l'idée de créer au niveau de la Banque mondiale deux Fonds fiduciaires l’un consacré au financement des Concessions de conservation, l’autre au financement des initiatives de protection de la nature. Le Ministre DE DECKER a annoncé une première contribution annuelle de 1 millions d’Euros pour financer ces fonds. Il a également décidé d’un appui financier de 500.000 euros au Fonds Fiduciaire forêts géré par la Banque mondiale, et auquel contribuent déjà la France et la Commission Européenne.
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