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La création d'une réserve marine favorise tant le développement durable que la biodiversité


La société Chevron pratique l'écologie dans le Triangle de corail indonésien


Par Howard Cincotta Correspondant de l'USINFO

Washington - Les mers et littoraux de la province indonésienne du Kalimantan-Oriental (dans l'île de Bornéo) contiennent des écosystèmes qui figurent parmi les plus grandes merveilles biologiques marines du monde. Une étude scientifique effectuée récemment y a révélé l'existence de près de 475 espèces marines, allant des « diables de mer » géants (Manta birostris) aux hippocampes pygmées (Hyppocampus bargibanti), en passant par des tortues imbriquées (Eretmochelys imbricata) et des méduses non venimeuses (Rhizostomae). On y a également découvert des populations de crevettes et de thons de taille commercialisable.

La protection de la biodiversité remarquable de cette région représente un défi qui ne peut être surmonté que par la création de partenariats tels que celui de l'entreprise pétrolière américaine Chevron, qui ouvre depuis cinq ans à la réalisation d'un projet intitulé « Ridges to Reefs », ou « Des dorsales aux récifs ».

Le projet vise à protéger l'environnement, à effectuer de la recherche marine et à favoriser les pratiques du développement durable dans une région appelée le Triangle de corail, où Chevron gère également des sites importants de production pétrolière, géothermique et de gaz naturel.

Le changement climatique, l'énergie propre, et l'environnement figurent parmi les thèmes qui seront étudiés lors de la première Conférence des grandes puissances économiques sur la sécurité de l'énergie et le changement climatique que le président Bush accueillera à Washington les 27 et 28 septembre 2007.

Dans le Kalimantan-Oriental, la filiale de Chevron « Unocal » s'est unie au gouvernement indonésien, à des associations locales et à plusieurs ONG, (dont le groupe « Nature Conservancy »), afin d'établir le Projet de biodiversité marine et d'activités côtières des îles Derawan.

Les chercheurs de la réserve marine étudient les cycles de vie des raies manta (Manta birostris) et des tortues marines géantes (Dermochelys coriacea) tout en observant aussi l'écologie complexe de la région. Cherchant à reconstruire les récifs, ils testent des structures artificielles dont les formes étoilées et complexes peuvent stimuler la croissance du corail.

Une subsistance viable pour les habitants des îles Derawan

Il faut admettre, cependant, que le projet des îles Derawan n'aboutira que s'il assure la participation et la sensibilisation des habitants de 25 villages côtiers, où le revenu individuel moyen représente moins de 5 dollars par jour, tandis que la vente d'oufs de tortue verte ou d'ailerons de requin peut rapporter des revenus considérables.

L'entreprise Chevron et l'association Nature Conservancy ont toutefois fait des progrès significatifs grâce à des assemblées hebdomadaires auxquelles sont invités à participer les villageois. Ensemble, ils ont étudié les possibilités d'emploi viable de la population tout en considérant les avantages économiques que peut lui rapporter cet environnement unique à long terme, grâce à l'écotourisme et à de saines pratiques de pêche.

« Nous ne prétendons pas avoir toutes les solutions », a dit M. Robert Bearden, le directeur des opérations de Chevron au Kalimantan-Oriental. « Mais nos efforts délibérés pour engager les collectivités sont essentiels à notre réussite à long terme. »

Cela fait plus de 80 ans que l'entreprise Chevron est active en Indonésie. Par le biais de sa filiale « Chevron Pacific Indonesia », elle produit plus de la moitié du pétrole brut du pays et emploie plus de 7.000 salariés, sans compter les 30.000 ouvriers qui travaillent pour ses partenaires commerciaux.

Chevron représente également le plus grand producteur mondial d'énergie géothermique propre. Ses champs de forage à Darajat et Salak dans l'ouest de l'île de Java dégagent à eux seuls une quantité d'énergie renouvelable suffisante pour alimenter près de quatre millions de foyers en Indonésie.

Darajat III, la nouvelle installation géothermique de Chevron, est reconnue par les Nations unies comme un projet du secteur privé entrant dans le cadre du « Mécanisme pour un développement propre » conçu pour promouvoir la réduction des gaz à effet de serre.

L'entreprise Chevron et la biodiversité

L'entreprise Chevron, qui figure parmi les plus grandes sociétés d'énergie intégrées du monde, s'investit dans la protection de l'environnement et de la biodiversité de toutes les régions qui accueillent ses opérations.

Dans une autre partie de l'île de Bornéo, par exemple, Chevron apporte un soutien à la Fondation pour la survie des orang-outans de Balikpapan. Le personnel de ce groupe a réussi à soigner puis à réintroduire dans la forêt vierge déjà plus de 400 orang-outans, tout en préservant leur habitat.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la filiale Chevron « Nivgini » s'est unie au groupe « World Wildlife Fund », ou le Fonds mondial pour la nature, afin de créer une fondation consacrée uniquement à la protection des fragiles forêts primaires du pays. Une des forêts en question est celle du bassin Kikori, qui abrite entre autres le varan malais (Varanus salvator), le deuxième lézard du monde par la taille, et la grande mélampitte (Melampitta gigantea), le seul oiseau à jucher sous terre. C'est ici également que l'on trouve les espèces de papillons (Ornithoptera alexandrae) et mites (Attacus atlas) les plus grandes du monde.

Afin de minimiser l'impact environnemental de ses opérations de forage et d'exploration, Chevron Nivgini a pris des mesures telles que l'élimination des marées noires, l'ensevelissement des gazoducs, la restriction des constructions routières et la réinjection des eaux résiduaires dans le sol.

Le célèbre environnementaliste M. Jared Diamond, dont le livre « De l'inégalité parmi les sociétés » lui valut le prix Pulitzer en 1998, a remarqué, suite à une visite des installations de Chevron : « J'ai trouvé que les espèces d'oiseaux et de mammifères papouanes les plus menacées sont beaucoup plus abondantes ici qu'en dehors des sites occupés par Chevron. »

Chevron a ciblé les gaz à effet de serre de façon méthodique en mesurant ses émissions selon une échelle normalisée et transparente et dans des conditions vérifiables par des agents indépendants.

L'entreprise a ensuite cherché à réduire ses émissions de deux façons : en améliorant le rendement énergétique de ses opérations et en limitant le brûlage à la torche des gaz naturels, un effet secondaire du forage pétrolier.

Par exemple, « Escravos », le site de gaz naturel de Chevron au Nigeria, traite aujourd'hui plus neuf millions de mètres cubes de gaz qui auraient été brûlés à la torche auparavant. L'entreprise ouvre également à réduire le brûlage des gaz naturels dans ses sites au Kazakhstan et en Angola.

Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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