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Biocarburants : un remède pire que le mal?


La 20e session de la Table ronde sur le développement durable de l’OCDE qui a eu lieu les 11 et 12 septembre 2007 a porté sur la question des biocarburants. Des délégués des pays membres et non membres, des représentants d'organisations internationales, de la société civile et du secteur privé ont discuté des aspects techniques de la production de biocarburants ainsi que des instruments politiques nationaux et internationaux permettant de la promouvoir.

Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), les biocarburants ne constituent pas la meilleure solution à envisager pour l’avenir. En effet, l’augmentation de la consommation de biocarburant risque d’engendrer une hausse des prix des denrées alimentaires de 20 % à 50 %. Selon le rapport de l’OCDE, "la capacité des biocarburants à couvrir une part importante des besoins énergétiques des transports sans nuire aux prix alimentaires ou à l'environnement est très limitée". Les marchés de l’alimentation et de l’eau seraient les plus fortement touchés.

De plus, si l’ensemble des impacts environnementaux de la production d’éthanol et de biodiesel, comme l'acidification des sols, l'usage des engrais et des pesticides et l’atteinte à la biodiversité, étaient pris en compte, celle-ci pourrait s’avérer plus dommageable que l’émission des GES qu’elle cherche à compenser.

Par conséquent, l’OCDE demande aux États de diminuer leurs subventions afin de permettre une réflexion globale sur le sujet dans laquelle devraient être impliqués des acteurs internationaux majeur comme l’OCDE, la FAO et la Banque Mondiale.
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