Ghana : appel à l’aide internationale pour lutter contre les violences faites aux femmes
L'ONU vient de publier un rapport rédigé par le Porte-parole du Ghana, sur la base de son voyage du 7 au 14 de juillet 2007. Le Ghana a adopté une loi contre les violences domestiques en 2007, mais se heurte à de nombreux problèmes dans sa mise en œuvre. Le premier problème est le système juridique, fondé sur le droit national d'une part et le droit coutumier d’autre part. Le deuxième problème est le manque de financement et de formation pour les programmes destinés à protéger les femmes et à améliorer leur statut.
Même s’il essaie de s'acquitter de ses obligations internationales, le Ghana est régi par un autre système, basé sur le droit coutumier et géré par les autorités traditionnelles. Or, ce système est généralement discriminatoire à l'égard des femmes et ne respecte pas l'égalité des genres. Les femmes et les filles se heurtent à de nombreux dangers, y compris l’esclavage, le mariage précoce, l'impossibilité d'hériter des biens ou des terres, les mutilations génitales féminines, et l'exil dans les "camps de sorcières." Dans la majorité des cas, ce droit coutumier prend le pas sur la législation nationale, en particulier dans les zones rurales.
L'autre obstacle majeur pour les droits des femmes au Ghana réside dans le manque de financement et de formation à l’adresse de ceux qui travaillent sur le terrain. A la suite de la dette et de la pauvreté généralisée, le gouvernement n'est pas en mesure d’assurer un système de soutien et des programmes visant à fournir un financement ciblé vers les femmes et les problèmes auxquels elles sont confrontées, comme le manque d'éducation et les violences. Le Ghana réclame un renforcement du soutien de la communauté internationale, afin de mettre en œuvre des plans d'action.
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