La 16ème réunion des ministres en charge de l’eau des pays membres de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN) s’est tenue à Kinshasa du lundi 21 au mercredi 23 juillet 2008 à Kinshasa.
Des ministres venus notamment de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Soudan, de l’Ouganda, du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et du Burundi se sont réunis autour leur collègue congolais de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme, José Endundo Bononge, pour parler de la gestion rationnelle des eaux du bassin du Nil.
La réunion s’inscrivait dans le cadre des rencontres ordinaires des ministres en charge de l’Eau des pays membres de l’IBN. Les rencontres se tiennent d’une manière rotative, afin de permettre à chaque pays d’en abriter une et de gérer l’exercice pour deux ans. La rencontre de Kinshasa a permis aux ministres d’avancer dans les discussions sur le nouveau cadre de coopération dont l’organisation veut se doter près de dix ans après sa création. A l’issue de ces travaux, José Endundo, le ministre congolais de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme a été élu président en exercice de l’organisation pour un mandat de deux ans. Les postes de Rapporteurs ont été confiés à l’Ethiopie pour l’anglais, représentée par M. Tefera Beyene. Et le Rwanda pour le Français, représenté par M. Remy Mugunga.
Trois bassins fluviaux
L’IBN a été créée en février 1999 en Tanzanie et regroupe les dix pays membres baignés par les eaux qui forment le fleuve Nil. La RDC est parmi les membres fondateurs.
Par les lacs Edouard et Albert qu’elle partage avec l’Ouganda, la RDC fournit près de 10% des eaux du Nil. Le Congo appartient à trois bassins fluviaux différents notamment les bassins du Nil à l’Est du pays (Province Oriental et du Nord-Kivu), du Shiloango à l’Ouest (Bas-Congo) et du Congo sur tout le parcours du fleuve.
Le partage des eaux du Nil est basé sur un vieil accord égypto-soudanais signé en 1959, et aujourd’hui contesté par les autres pays riverains qui en réclament une revisitation complète. Au terme de ce traité bilatéral, l’Egypte et le Soudan se partagent effectivement près de 90 % des ressources du fleuve : 55 milliards de m3 annuels pour l’Egypte et 18 milliards pour le Soudan. En théorie, il ne reste donc que 11 milliards de m3 disponibles pour tous les autres pays.
Patrick Ndungidi Dani
Membre du Comité de jeunes reporters de Mediaterre