Faisant tribune commune lors de la réunion annuelle du Conseil du commerce et du développement de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi, Secrétaire général de la CNUCED, et Pascal Lamy, directeur général de l\'OMC, ont affirmé qu\'il fallait maintenant que ces négociations, qui durent depuis sept ans, aboutissent, non seulement pour les avantages directs qu\'un accord entraînerait, mais aussi parce qu\'il favoriserait le retour de la confiance et de l\'ordre sur les marchés financiers et dans les économies éprouvées.
Les progrès économiques accomplis par les pays pauvres depuis le début du millénaire montrent que la stabilité des échanges, qui passe par un environnement international bancaire et financier propice, est vitale. Et M. Supachai d\'ajouter que le tassement des marchés financiers amorcé il y a un an et demi dans les pays développés se ressent de plus en plus dans le monde en développement.
"Nous assistons à la conjonction de plusieurs crises cette année, a expliqué M. Supachai. Il faut que les négociations multilatérales de Doha soient couronnées de succès. Nous pourrions alors faire face à ces difficultés avec un optimisme nouveau."
Pour M. Supachai, un tel pacte multilatéral tomberait à point nommé à l\'heure où se multiplient les accords commerciaux bilatéraux et régionaux, qui sont source de confusion et manquent souvent de transparence. Un accord commercial plus large pourrait donner davantage de poids aux recommandations de la CNUCED, qui préconise régulièrement de doter le système financier mondial d\'une règlementation multilatérale analogue aux règles de l\'OMC.
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