REPUBLIQUE DU TCHAD

LABORATOIRE DE RECHERCHES VETERINAIRES

ET ZOOTECHNIQUES DE FARCHA

 " Etude sur les conflits liés à l'accès aux ressources pastorales et  les pratiques traditionnelles de gestion des ressources dans le Ouaddaï "

I. Localisation :

Les zones à enjeux spécifiques sur l'accès aux ressources pastorales :

·        la Région du Ouaddaï et sa périphérie

·        la rive méridionale du Lac Tchad ;

·        les aires protégées (Parc national de Zakouma, Manda...)

·        la vallée de Mandoul ;

II. Justification

Suite à l'évaluation et la réorientation du PSSP par l'IRAM en juin 2003 et conformément à la politique du projet, l'axe 1, par rapport à la mission qui lui est assignée, a identifié des thèmes pertinents tels que les conflits liés à l'accès aux ressources pastorales, les pratiques traditionnelles de gestion des ressources, la gestion de l'espace et l'intégration agriculture-élevage. Il s'agit de capitaliser les expériences en matière de gestion concertée des ressources pastorales.

Compte tenu de la pression exercée sur les terres à la fois par les éleveurs et les cultivateurs, le pâturage se raréfie ainsi que s'obstruent les couloirs de transhumance ;  le manque de l'eau, causé surtout au refus d'accès, aux conditions d'accès aux points d'eau pastoraux existants ; ceci est à l'origine des multiples problèmes de cohabitation entre les usagers communs des ressources pastorales (conflits inter ou intracommunautaire).

Conformément aux termes de références, l'étude sera focalisée sur les conflits liés à l'accès aux ressources pastorales.

III. Objectif global

Faire une connaissance globale sur les conflits liés à l'accès aux ressources pour une sécurisation  des systèmes d'élevage au Tchad. IV. Objectifs spécifiques

-         Recenser les conflits liés à l'accès aux ressources pastorales.

-         Identifier et analyser les mécanismes traditionnels de gestion et de prévention des conflits.

-         Evaluer la pertinence des appuis externes dans le domaine de la gestion des conflits, ainsi que la légitimité des acteurs.

-         Ebaucher des propositions réalistes qui prennent en compte les intérêts des différents usagers et qui garantissent leur sécurité.

-         Appuyer la mise en place des cadres de concertation représentatifs des diversités et des dispositifs d'échange d'information entre les acteurs.

V. Résultats attendus

Conformément aux termes de référence, il est attendu de cette étude une analyse pertinente des réalités, de la diversité des acteurs et de la complexité des relations sociales qui les caractérise. D'une manière détaillée, les résultats doivent comprendre :

-         une analyse critique des concepts et des démarches sur les conflits ;

-         des statistiques fiables venant de terrain et pouvant donner une idée sur les tendances conflictuelles ;

-         une photographie générale des situations conflictuelles et une analyse comparée des situations locales ;

-         des propositions réalistes et convaincantes pouvant servir de fil conducteur à toute action de gestion concertée.

VI. Approche méthodologique

Dans un souci d'efficacité, d'accessibilité à toute saison, l'étude sera menée sur trois (3) zones agro climatiques différentes. Il s'agit de :

·        la rive méridionale du Lac Tchad ;

·        la vallée de Mandoul ;

·        la zone d'abéché.

Les trois (3) sites sont retenus selon les critères suivants :

-         abondance de ressources pastorales (Lac Tchad et Mandoul) ;

-         intense pratiques agricole et pastorale ;

-         conflits éleveurs-éleveurs (Abéché) et agriculteurs-éleveurs (les trois sites).

Pour les aires protégées, l'étude ne sera pas menée sur le terrain mais des informations nécessaires au sujet seront collectées auprès du projet FFEM/IEFSE financé par la coopération française.

La démarche consiste à mener des enquêtes transversales et rétrospectives auprès des usagers communs des ressources naturelles sur la base d'un questionnaire structuré, les sujets à aborder seront ceux cités dans les résultats spécifiques. En plus des enquêtes, il y aura des entretiens auprès des éleveurs, des agriculteurs et les gestionnaires des puits.

Des réunions seront organisées avec les communautés autochtone et allochtone (les réfugiés),   les autorités administratives et locales, les représentants des chefs coutumiers (Cheikh, Katchala, Wotigré), les groupements d'intérêt pastoraux (GIP), les associations, les leaders d'opinions et les projets intervenant dans la zone.

Pour une synergie et de collecte efficace d'informations, les réunions seront organisées d'une manière séparée.

Les informations et les renseignements recensés seront recoupés et croisés.

Compte tenu des informations et des renseignements à collecter, une équipe composée de trois chercheurs et deux techniciens sera opérationnelle. Les chercheurs s'attèleront essentiellement à collecter des informations auprès des personnes ressources et associations.

Les techniciens mèneront des enquêtes auprès des usagers communs des ressources naturelles.

Notons que, outre les aspects d'accueil, des restitutions seront faites.

VII. Impact

Contribution notable sur les ampleurs et les causes réelles et spécifiques des conflits.

Dynamisation de la cohabitation des agriculteurs et des éleveurs.