Annonce Presse - Conférence Publique
Le phénomène de régression généralisé qui avait provoqué la disparition de la loutre dans une grande partie de la France entre 1930 et 1980 n'avait pas épargné l'Ile de France, où l'espèce avait commencé à montrer des signes de déclins évidents vers les années 1950.
Les causes de régression, bien identifiées et très ciblées au début du 20e siècle, comme la chasse, le piégeage et l'assèchement des zones humides se multiplièrent rapidement par la suite. D'autres viendront prendre le relais, comme la pollution des eaux, l'artificialisation des cours d'eau, la dégradation et la perturbation des milieux aquatiques mais, aussi, la mortalité due à la circulation routière.
La protection légale de la loutre qui intervint en 1981, puis l'usage des pièges à mâchoires en qui devient interdit 1994, auront un effet bénéfique sur l'espèce qui, contre toute attente, commencera lentement et progressivement à reconquérir les territoires désertés, d'abord sur les marges du Massif Central, puis sur les cours d'eau de la façade atlantique. Les premiers signes de son retour seront mis en évidence par les spécialistes de l'espèce dès 1984 et le phénomène s'amplifiera pour concerner toute la moitié sud de la France.
L'engouement que suscite ce mustélidé semi-aquatique auprès des naturalistes et des amoureux de la faune sauvage a permis de suivre fidèlement l'évolution de la répartition de la loutre en France. Il apparaît, aujourd'hui, qu'elle recolonise spontanément les cours d'eau et les zones humides sans qu'il y ait besoin d'avoir recours à des opérations de réintroduction.
Dans la moitié nord de la France l'espèce se manifeste plus timidement, notamment en Champagne-Ardenne mais aussi en Sologne, dans le Val de Loire, en Normandie, en Mayenne... Malgré cette situation encourageante, la croisade pour la protection de la loutre n'est pas encore gagnée. L'ambassadrice de la protection des zones humides, symbole vivant de la Convention de Berne est, et restera encore longtemps, une espèce vulnérable, très sensible aux dégradations des milieux aquatiques et aux rejets de biocides.
La conférence de René Rosoux, spécialiste de l'espèce et de l'écologie des zones humides vous fera découvrir cette espèce peu connue, dont la protection a bien failli être posthume !
Dans le cadre de son cycle de conférences publiques, Natureparif a le plaisir d'inviter le public à :
" La Loutre, une espèce indicatrice de la biodiversité des milieux aquatiques..."
Le Jeudi 9 avril, de 17h30 à 20h00
Dans les locaux de Natureparif, au 84 rue de Grenelle - 75007 Paris
Cette conférence sera animée par :
René Rosoux, Docteur en Eco-ethologie et
Directeur Scientifique du Muséum des Sciences Naturelles d'Orléans
Pour plus d'informations :
Michael Luzé, Chargé de communication Natureparif : 01 75 77 79 21 - 06 67 83 98 25
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