La Commission du développement durable a achevé, aujourd'hui, sa série de débats thématiques, en rappelant que les crises financière, économique, alimentaire, énergétique et climatique actuelles ne sont que les symptômes d'un modèle de développement fondé sur des modes de consommation et de production non viables.
Des propositions ont été faites au premier rang desquelles le lancement d'une nouvelle réflexion sur la notion de croissance économique, tout en sachant que développement durable et économie de marché ne s'excluent pas, ont souligné les participants aux débats. Le problème, ont-ils convenu, n'est pas de consommer moins mais bien de consommer mieux. Il faut non seulement changer le comportement du consommateur mais aussi promouvoir l'entreprise citoyenne.
Un souffle d'optimisme est venu d'un des experts qui a dit voir, compte tenu d'une demande croissante, une tendance à une universalisation de l'accès aux produits dont le cycle de vie répond aux exigences de la protection de l'environnement. Les chaînes de distribution étant mondiales, une entreprise ne peut prospérer que si elle en fait partie.
Le professeur Wolfgang Sachs, de l'Institut Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie, a développé une théorie appuyée sur trois piliers: la dématérialisation qui privilégie la main-d'oeuvre au détriment à la machine; la régénération, qui créée la biomasse, la géothermie ou l'énergie solaire; et la modération qui combat la surconsommation et la surexploitation.
Mais, ont souligné les participants aux débats, cette transition à l'" économie verte ", terme rejeté par le Brésil au profit de " développement durable ", exige un flux adéquat et prévisible de ressources financières et le transfert des technologies nécessaires, conformément au principe de responsabilité partagée mais différenciée.
Il faut stopper les tendances actuelles et faire preuve de volonté politique pour répondre " avec sérieux " aux problèmes environnementaux et économiques actuels, a plaidé le Groupe de la jeunesse et des enfants, " peuple sans voix ni pouvoir ".
Source : Compte rendu de l'ONU
[CDD18]