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Grenelle de l'environnement : chronique d'un épisode de gouvernance


Mardi de 4D, 27 mars 2012

En 2007, après l'élection présidentielle, était lancé le Grenelle de l'environnement. Un vaste chantier engagé pour générer un élan collectif en faveur d'une politique environnementale, en associant 5 collèges d'acteurs : l'Etat, les élus, les ONG, les syndicats patronaux et des salariés. Cette gouvernance inédite  a suscité une réelle dynamique, comme le souligne le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) publié en février[1]. Au travers des tables rondes multi-acteurs, le Grenelle cherchait à toucher l'ensemble des enjeux : (changement climatique, biodiversité, modes de production et de consommation, démocratie) et des secteurs : bâtiments, urbanisme et aménagement, transports, fiscalité... Une loi Grenelle 1 d'orientation, une loi Grenelle 2 d'application... La " territorialisation " de cette dynamique est en cours, avec des réalités variables en fonction des régions.

Depuis, comme le note encore le rapport du CESE, la dynamique du Grenelle s'est essoufflé. Ce processus collectif fragile aura ainsi déçu nombre d'acteurs impliqués : abandon de la contribution climat énergie, survivance des contradictions (plus de 1000 km de nouvelles routes planifiés ainsi que la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes), report de la taxe poids lourds jusqu'en 2013... pour ne citer que quelques exemples. Si donc ce " modèle " de gouvernance a permis une réelle avancée, le bilan de ces quelques années Grenelle questionne :

 

-        quelles sont les avancées réelles apportées par le Grenelle et plus spécifiquement par cette " gouvernance à 5 " ? Quelle a été le rôle joué par les différents collèges d'acteurs ? Quelle peuvent être finalement les limites de ce processus collectif et comment est-il amené à évoluer (composition des collèges, renouvellement, représentativité et légitimité des acteurs participants)?  Quelle résonnance au niveau des territoires ?

 

-        Alors que la campagne présidentielle est largement engagée - l'environnement y est peu présent, le développement durable encore moins - quelles sont les perspectives d'avenir pour le Grenelle ? Quelles sont les conditions pour qu'une relance du Grenelle, telle que proposée par les représentants du CESE, contribue réellement, à la transition vers un développement durable ? Quel peut être le rôle des acteurs pour aller dans ce sens ?


Intervenants

-        Florence Denier-Pasquier, représentante de FNE au CESE

-        Daniel Geneste, représentant de la CGT

-        Charlotte Halpern, Chercheuse FNSP-PACTE / IEP de Grenoble

-        Stéphen Kerkhove, délégué général d'Agir pour l'environnement

 

Le débat sera animé par  Marie Chéron (4D).
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