Dans le contexte des changements climatiques
et de l'érosion de la biodiversité, le concept de services écologiques
s'est rapidement imposé dans le débat politique. Il a largement alimenté
les débats de la 10ème conférence des parties de la convention sur la
diversité biologique (tenue à Nagoya en octobre 2010) et fortement
inspiré la nouvelle stratégie nationale française pour la biodiversité
(adoptée en mai 2011). La récente plateforme intergouvernementale pour
la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) achève d'en
souligner la pertinence tout en affirmant sa dimension internationale.
L'objectif de bon état des eaux, et notamment de bon
état écologique, assigné par la directive cadre européenne publiée en
2000, a impulsé une dynamique forte autour de la préservation et la
restauration des milieux aquatiques. Dès lors, les services écologiques
produits par les milieux aquatiques font aujourd'hui l'objet d'un
intérêt croissant de la part des gestionnaires de l'eau et, plus
généralement, des acteurs de la société concernés par la qualité et la
gestion durable de ces milieux.