Le comité national de pilotage de la Stratégie de Croissance accélérée pour le Développement durable (SCADD), tient à Ouagadougou le mardi 15 mai, sa première revue annuelle. Cette rencontre qui se tient un an après la mise en oeuvre de la Stratégie vise entre autres à dresser un bilan à mi-parcours d'en relever les principaux acquis, proposer des pistes de solutions susceptibles de surmonter et de réaliser des avancées notables.
Dans le but de réduire considérablement la pauvreté et d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, le Burkina avait mis en place le Cadre stratégique de lutte contre la Pauvreté (CSLP). Un cadre qui comportait une certaine lacune, c'est pour combler ces défaillances que la SCADD a vu le jour en substitution du CSLP dans l'objectif d'améliorer les conditions de vie de la population burkinabè.
Une année après sa mise en place, son comité de pilotage avec à sa tête le Premier ministre Luc Adolphe TIAO, s'est réuni pour faire le bilan. Il s'agira également de relever toutes les difficultés rencontrées et proposer des solutions pour y parvenir aux objectifs assignés.
Pour le Premier ministre Adolphe TIAO, l'exécution de la SCADD a été entamée dans un contexte national marqué par la crise sociopolitique que le Burkina a connue. A cela s'est ajouté la mauvaise pluviométrie enregistrée au cours de la campagne agricole 20011-2012 qui s'est soldée par un déficit céréalier de 154 462 tonnes et surtout l'ampleur des refugiés maliens estimés à 50 000 selon le Premier ministre. " Cette situation nous interpelle sur l'urgence de renforcer la sécurité alimentation à l'échelle nationale et en particulier dans les régions du Nord et du Sahel qui abritent plus de réfugiés " a martelé Luc Adolphe TIAO.
Nonobstant ces difficultés 1 047,3 milliards de FCFA ont été mobilisés en 2011 contre 880,3 milliards de FCFA en 2010. En somme selon le Premier ministre, le Burkina a atteint un taux de croissance de 4,2% au cours de l'année 2011.
Cependant des défis énormes restent à relever à en croire le chef du gouvernement. Il s'agit entre autres de la réduction de la vulnérabilité de l'économie nationale, le renforcement des infrastructures institutionnelles et physiques, la recherche de l'équité sociale. Défis auxquels les participants que sont la société civile, les partenaires techniques et financiers, le secteur public et privé vont s'atteler pour trouver des solutions.
Y. Alain Didier COMPAORE
RTB
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