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Comment les gouvernements peuvent-ils aider les citoyens à réduire leur empreinte écologique ?


Un peu partout dans le monde, les pouvoirs publics encouragent les citoyens à tenir compte de l'environnement dans leurs comportements et achats quotidiens. La consommation en est-elle pour autant plus durable ? Les ménages s'orientent-ils vers des modes de vie plus verts ?

Ce sont là quelques unes des questions essentielles abordées dans le rapport de l'OCDE " Politique de l'environnement et comportement des ménages ". Axé sur cinq grands domaines dans lesquels les comportements des ménages exercent des pressions sur l'environnement, à savoir l'énergie, l'eau, les transports, l'alimentation et les déchets, ce rapport s'appuie sur une enquête menée auprès de plus de 12 000 ménages dans onze pays pour déterminer si les gouvernements %u2013 et la population %u2013 progressent dans la bonne direction.

Les incitations par les prix jouent un rôle clé en faveur du changement. L'enquête révèle ainsi que la " tarification incitative " des déchets encourage les ménages à réduire leur production de 20 à 30% et que la tarification de l'eau en fonction du volume consommé favorise les économies d'eau.

Citant des exemples observés en Australie, au Canada, au Chili, en Corée, en Espagne, en France, en Israël, au Japon, aux Pays-Bas, en Suède et en Suisse, l'enquête révèle que les citoyens sont prêts à faire des compromis pour adopter des modes de vie plus respectueux de l'environnement. Si la demande exprimée concernant l'électricité " verte " est élevée, l'offre est limitée dans la plupart des pays. Environ 60 % des personnes interrogées seraient prêtes à payer plus cher pour de l'énergie moins polluante. Plus de 75% seraient prêtes à payer environ 20 % de plus, en moyenne, pour une voiture électrique par rapport à un véhicule classique.

Certains ménages modifient également leurs habitudes alimentaires : les fruits et légumes étiquetés " agriculture biologique " représentent une part croissante de la dépense des ménages allant de 13 % en Israël à 35 % en Suisse.

Influer sur les pratiques des ménages demeure cependant une véritable gageure pour les pouvoirs publics qui doivent impérativement améliorer l'information et la confiance qu'elle inspire. Par exemple, 83 % des Néerlandais interrogés ont déclaré avoir confiance dans le nouveau label alimentaire bio de l'Union européenne contre seulement 47 % des Suédois. L'enquête indique en outre que près d'une personne sondée sur cinq dit ne pas savoir quels services de collecte des déchets recyclables sont disponibles dans leur quartier.

Les pouvoirs publics peuvent préparer le terrain et faciliter la transition vers une consommation durable en offrant des services publics environnementaux de qualité. L'enquête cite de nombreux exemples dans lesquels la fourniture de services et d'infrastructures appropriés peut faire évoluer les comportements : la qualité des transports publics est le premier facteur favorisant un moindre usage de la voiture ; la proximité des bacs destinés à la collecte des matières recyclables réduit la production de déchets et encourage le tri sélectif ; et les consommateurs satisfaits de la qualité de l'eau du robinet sont moins enclins à acheter de l'eau en bouteille.

Le rapport Politique de l'environnement et comportement des ménages est riche d'enseignements sur ce que pensent les citoyens de la transition vers des modes de vie plus " verts " et sur ce qu'ils font concrètement dans ce sens. Il révèle d'importantes disparités entre les pays et apporte aux responsables de l'action publique des éléments qui peuvent les aider à conduire et accompagner les consommateurs vers des choix plus verts. 
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