Enjeu majeur de préservation de la biodiversité, la mer
Méditerranée compte plus d'une centaine d'Aires marines protégées (AMP).
Afin d'évaluer l'efficacité de ce réseau d'AMP, des chercheurs de
l'IRD, du CNRS, de l'Université Montpellier 2, d'Aix-Marseille
Université (AMU), de Mercator Océan et de l'Université du Québec ont
pour la première fois quantifié un élément déterminant : le degré de
connectivité entre ces aires. A partir de modèles biophysiques de
dispersion larvaire et en étudiant le cas du mérou brun (Epinephelus marginatus
), espèce emblématique locale, ils ont démontré que le réseau d'AMP est
faiblement connecté, menaçant potentiellement la préservation d'espèces
présentant des caractéristiques biologiques similaires. Les résultats de
cette étude, qui s'inscrivent dans le cadre du programme "modélisation
et scénarios de la biodiversité" animé par la Fondation pour la
recherche sur la biodiversité (FRB), sont publiés dans la revue Plos One
le 8 juillet 2013.