La Sous-secrétaire générale des Nations Unies et directrice exécutive
Adjointe du programme de l'Unfpa (Fonds des nations unies pour la population) a
fait cette annonce le 6 février 2014 au cours d'un
point de presse donné à Yaoundé. La
veille déjà, Mme Kate Gilmore en faisait la confidence au Premier ministre
camerounais, M. Philemon Yang qui la
recevait en audience à son cabinet.
Au cours de la
rencontre avec la presse, le haut fonctionnaire des Nations unies a indiqué qu'au-delà
de la question de la mortalité
maternelle, qui est au centre de la problématique de la santé de la reproduction, il y
a également à craindre, la fistule obstétricale.
Au Cameroun, en effet,
la prévalence de la fistule obstétricale est estimée à 0.4%. C'est-à-dire que,
près de 19 000 femmes sont victimes de cette affection. De plus, les
couches sociales les plus affectées sont les primipares, jeunes et pauvres. Pour l'Unfpa si au petit bonheur de
la chance parfois, celles-ci survivent, aux complications post accouchement, leur affection constitue néanmoins une mort sociale
pour elles. Ce, en raison du rejet et la
stigmatisation qu'elle leur cause.
C'est fort de cela que
le Fonds des Nations unies pour la population accorde aux pouvoirs publics camerounais, déjà engagés
dans le combat, cette aide de 10 millions de dollars sur deux ans (dont 5 millions par an). A charge pour
eux d'endiguer le fléau via la
prévention et la prise en charge médicale des victimes.