Au Kenya, 5 entreprises sucrières publiques seront mises en vente à la fin de ce mois. L'opération qui se fera de gré à gré ou via des enchères vise à redresser ces entreprises endettées et en proie à une mauvaise gestion.
La mesure, qui concerne les entreprises de Nzoia, Chemelil, et Miwani, entre autres, est l'une des premières actions du gouvernement Kenyatta pour remettre le secteur sucrier sur les rails suite à la décision du Marché Commun d'Afrique de l'Est et du Sud (COMESA) de prolonger d'un an la mesure protectionniste dont bénéficie actuellement le pays.
Sans cette mesure adoptée en février dernier, le secteur sucrier kenyan qui est actuellement en proie à des problèmes de compétitivité, ne pourrait pas résister à l'invasion de son marché par la concurrence, puisque d'après le Kenya Sugar Board (KSB) le coût de production d'une tonne de sucre dans certaines régions du Kenya est de 570 dollars contre environ 290 dollars dans d'autres pays producteurs comme l'Egypte. En juin dernier, les entreprises du secteur ont enregistré une perte collective évaluée à 6,1 milliards de shillings (51 millions d'euros).
Après une production sucrière qui est passée de 502 563 tonnes en 2012 à 600 179 tonnes l'année dernière, le Kenya prévoit de franchir le cap des 700 000 tonnes cette année.
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