Depuis le 24 avril 2014 est entrée en vigueur au Cameroun, l’arrêté du 24 octobre 2014 du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, interdisant l’utilisation des emballages plastiques non-biodégradables de mois de 60 microns. Mais quelques jours après l’entrée en vigueur de l’interdiction, les emballages plastiques non-biodégradables sont toujours visibles dans plusieurs établissements de commerce dans les différentes villes camerounaises. D’où les descentes sur le terrain inopinées, effectuées par les différents unités d’appui aux Brigades opérationnelles mises sur pied dans les villes. Dans la ville de Yaoundé et seulement dans la journée du 25 avril, près de 30 000 sachets plastiques ont été saisi. Des sanctions pécuniaires sont également prévues pour les récidivistes.
Cette mesure d’interdiction des emballages plastiques non-biodégradables par les autorités camerounais est aujourd’hui dénoncée par les acteurs du secteur dont l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie (Ac2p) qui soulignent la précipitation dans la mise en application de cette mesure. Pour le président de l’association Emmanuel Wafo, l’application de cette mesure risque entraîner la perte de près de 10 000 emplois dans ce secteur qui n’est pas encore près pour effectuer la mutation. Bien plus, ajoute-t-il, le Cameroun risque perde annuellement près de 10 milliards de Fcfa de recettes au titre de saxes et douanes, 90% des matières plastiques utilisées au Cameroun étant importées. Les acteurs professionnels du secteur qui ont proposé au gouvernement la prorogation de la date butoir ont vu leur doléance balayé d’un revers de la main. Pour le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, Pierre Hele, plusieurs années ont été consacrées à la sensibilisation, l’heure à l’application de la mesure.