L’union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), a organisé du 28 au 29 juillet 2014 à Garoua, un séminaire sur la vulgarisation des textes de lois et règlements en vigueur au Cameroun en matière de lutte contre le braconnage. Ce sont ainsi 25 animateurs et une dizaine de guides de chasse du parc national de Bouba Ndjidda qui ont bénéficiés d’une formation sur l’utilisation des outils de sensibilisation sur les lois et règlements qui encadrent la lutte contre le braconnage au Cameroun. Ils ont également pu acquérir des techniques de sensibilisation des populations et des communautés sur le sujet.
En effet, le Cameroun dispose d’un arsenal juridique et règlementaire en matière de lutte contre le braconnage avec pour soclela loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche ainsi que la loi du 05 août 1996 portant Loi-cadre relative à la gestion de l’environnement. D’autres décrets tels que celui du 23 août 1995 fixant les modalités d’application du régime des forêts et celui du 20 juillet 1995 fixant les modalités d’application du régime de la faune viennent compléter ce dispositif. Et dans le souci d’impliquer les populations riveraines dans la gestion des forêts, un arrêté a été signé le 29 avril 1998 fixant les modalités d’emploi des revenus provenant de l’exploitation forestière et destinés aux communautés villageoises riveraines.
Bien plus, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le braconnage, le Cameroun a mis sur pied un Comité national de lutte contre le braconnage et des comités régionaux présidé par les Gouverneurs des dix (10) Régions du pays, d’une Brigade nationale de contrôles des exploitations et des industries forestières, d’une Unité spéciale de lutte anti braconnage dotés de moyens spécifiques. De nouvelles aires protégées ont également été créées et permettent au réseau actuel de représenter la diversité de la biodiversité nationale avec notamment les éco systèmes de mangrove, de montagne, des zones humides et côtières. Le pays veut en outre faire des aires protégées de véritables pôles de développement qui seront dotées de modes de gestion plus efficients et autonomes afin de les pérenniser. Pour cela, il entend faire des populations autochtones et locales et des collectivités des véritables partenaires pour la gestion des aires protégées, notamment à travers la création des zones de chasse.