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Les taux de braconnage des éléphants sont restés pratiquement inchangés en 2014


Le niveau global du braconnage des éléphants demeure pratiquement inchangé en 2014 par rapport à l'année précédente, selon les derniers chiffres publiés par le Programme CITES sur le suivi de l'abattage illégal des éléphants.

Toutefois, les taux de braconnage dépassent encore les taux de croissance naturelle des populations d'éléphants, ce qui signifie qu'une baisse continue du nombre d'éléphants est probable, précise la CITES dans un communiqué de presse.

Ces chiffres ont été présentés lundi lors du Sommet sur l'éléphant d'Afrique à Kasane (Botswana). Le secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) est administré par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à Genève.

« La survie des populations d'éléphants d'Afrique continue à être directement menacée, en raison des hauts niveaux de braconnage pour leur ivoire, notamment en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest où la situation semble s'être détériorée. Nous constatons toutefois certains progrès encourageants dans certaines régions d'Afrique de l'Est où les tendances générales du braconnage ont diminué, ce qui nous montre à tous ce qu'un effort soutenu et collectif peut rendre possible », a déclaré John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES.

La CITES a identifié les 22 pays les plus fortement impliqués dans le commerce illégal de l'ivoire. Ils sont classés en tant que pays de « préoccupation principale » (huit pays), pays de « préoccupation secondaire » (huit pays) et pays « méritant d'être suivis » (six pays). Le Comité permanent de la CITES a invité 19 d'entre eux à élaborer et mettre en œuvre des plans d'action nationaux pour l'ivoire (PANI).

Le Comité permanent de la CITES a recommandé la semaine dernière à toutes les parties de suspendre le commerce des espèces CITES avec la République démocratique du Congo, la République démocratique populaire lao et le Nigéria, ces pays n'ayant pas soumis leur plan d'action national pour l'ivoire au Secrétariat de la CITES dans le délai indiqué par le Comité permanent.

« L'élan généré ces dernières années se traduit par des efforts plus approfondis et plus intenses pour lutter en première ligne contre cette criminalité, là où cela est le plus nécessaire - grâce aux services de police et de douane, depuis le terrain jusqu'aux marchés illicites - et le renforcement de cet effort en première ligne nous donne à croire que si nous persistons et intensifions encore cette volonté collective, nous allons inverser les tendances du braconnage dévastateur observées au cours de la dernière décennie », a ajouté M. Scanlon.

Des sites tels que Bangassou (République centrafricaine), Garamba (République démocratique du Congo), Niassa (Mozambique), Pendjari (Bénin) et Selous-Mikumi (République-Unie de Tanzanie) restent particulièrement préoccupants. D'autre part, d'importantes baisses des niveaux de braconnage ont été signalées à Caprivi (Namibie), Chewore (Zimbabwe), Meru, Samburu et Laikipia (Kenya), Ruaha-Rungwa (République-Unie de Tanzanie), et South Luangwa (Zambie).

Les plans d'action nationaux pour l'ivoire (PANI) constituent l'outil utilisé par la CITES dans 19 de ces 22 pays pour renforcer le contrôle du commerce et des marchés de l'ivoire, et aider à lutter contre le commerce illégal de l'ivoire. Chaque plan décrit les mesures urgentes que la Partie à la CITES s'engage à prendre - notamment les mesures en matière de législation, de lutte contre la fraude et de sensibilisation, le cas échéant - ainsi que les calendriers et jalons définis pour la mise en œuvre. 

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