Secteur symbolique de l'agriculture libanaise, l'apiculture n'a pourtant jamais réussi à satisfaire la demande locale, du fait d'une professionnalisation et d'une distribution insuffisantes. Des obstacles que de plus en plus de professionnels tentent désormais de surmonter en s'organisant mieux.
Le pays « du miel et du lait » bénéficie toujours, en la matière, d'une réputation d'excellence. Cet avantage, le Liban le doit à la richesse d'un terroir, qui permet de récolter le précieux nectar sur trois saisons et de produire différents types de miel grâce à une flore diversifiée.
Malgré une production continue, ces quantités ne sont pas suffisantes pour répondre à la demande locale. Mais la tendance pourrait s'inverser du fait d'un sursaut de la production nationale dans la dernière décennie, conséquence d'une professionnalisation en cours des acteurs qui reste à achever. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse, la plus importante est la nécessité de répondre à l'accroissement de la demande sur le marché local en améliorant l'efficience et la productivité d'un secteur structurellement désorganisé.
La majorité des apiculteurs sont des producteurs amateurs pour qui le miel vient en appoint d'une autre activité. Un déficit de professionnalisation qui se retrouve également au niveau du marketing et de la distribution. Mais la situation est en train de changer. Avant 2006, le seul miel disponible dans les points de vente au Liban était importé – principalement d'Arabie saoudite et d'Europe. Depuis, les marques libanaises ont pénétré les réseaux de distribution et sont maintenant établies dans les circuits de vente.
L'amélioration de la commercialisation s'explique aussi par la création de coopératives. Cela a permis notamment d'améliorer les techniques d'extraction du miel, et donc la productivité des ruches, ainsi que les méthodes de vente et de marketing. Cette professionnalisation se traduit aussi au double niveau de la qualité et de la traçabilité des produits, permettant de renforcer la confiance des consommateurs envers les marques libanaises.
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