La préservation de la biodiversité est un des leviers principaux pour asseoir un développement durable, a indiqué, jeudi à Dakar, le colonel Babacar Salif Guèye, relevant plusieurs défis qui entravent la conservation durable des écosystèmes au Sénégal.
’’Notre pays s’est très tôt engagé dans un choix politique de mise en place d’un important réseau d’aires marines protégées constituées de forêts classées, de parcs nationaux et réserves’’, a indiqué le colonel Guèye, conseiller technique au ministère de l’Environnement et du Développement durable.
’’Cela est une réponse aux enjeux actuels qui interpellent et qui témoignent de l’importance des défis qui restent encore à relever’’, a dit le conseiller technique.
Le colonel Guèye présidait un atelier de validation de la stratégie nationale et du plan d’actions pour la conservation de la biodiversité du Sénégal.
Selon lui, la rencontre ’’offre une opportunité d’enrichir le document de la stratégie de conservation de la biodiversité fruit de la contribution de la plupart des parties prenantes’’.
‘’C’est pour documenter les succès, les échecs et les leçons tirées et servir d’outil d’aide à la décision, en vue d’un meilleur réajustement de nos choix de politique de conservation de la biodiversité et de développement durable’’, a dit le colonel Guèye.
Cette volonté politique, selon lui, s’est renforcée par des engagements internationaux, par la ratification de plusieurs accords multilatéraux sur l’environnement et en particulier de la convention sur la diversité biologique (CDB).
’’Depuis 1998, le Sénégal a élaboré successivement une monographie nationale et une stratégie nationale pour la conservation de la biodiversité’’, a fait savoir Babacar Salif Guèye.
‘’L’élaboration d’une telle stratégie, a-t-il expliqué, constituait une réponse aux facteurs structurants de la biodiversité et offrait ainsi, une base de décision pour orienter les choix de gestion intégrée du patrimoine naturel dans une perspective de développement durable’’.
Toutefois, il a souligné que l’analyse de la mise en œuvre des actions planifiées dans la stratégie élaborée en 1998 révèle que, malgré les importants progrès réalisés et auxquels ont contribué les différents acteurs, le niveau d’exécution restait encore faible.
Babacar Salif Guèye a souligné qu’au Sénégal, il est difficile de faire une évaluation objective de l’état de conservation des écosystèmes et des espèces du fait du manque de mise à jour de l’état de biodiversité au niveau local.
’Les maux dont souffre la biodiversité sont imputés à diverses pressions comme la désertification, la dégradation des écosystèmes qui induisent à la disparition de certaines espèces’’, a-t-il relevé.
SBS/AD
Source : APS
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