Les habitants de Kalembouli, un village d’environ 1 000 personnes au sud du Burkina Faso, savent que les conditions météorologiques changent et que leurs paysages, ainsi que leurs vies, en souffrent.
Ils évoquent des tempêtes extraordinaires à des moments inhabituels de l’année qui ont fait tomber de grands arbres et des pluies de plus en plus irrégulières qui rendent difficile de savoir quand semer leurs cultures.
Amadou Lougué, le chef du village, affirme que les fortes pluies de mi-avril, auparavant prévisibles et appelées kangodo, qui « lavaient le village » ne tombent plus.
Le Somounouboredo, littéralement la « pluie du néré » (un arbre crucial de la région), arrivait auparavant avec une régularité de métronome début mai. Il signalait qu’il était temps de préparer les graines et d’aller dans les champs pour cultiver.
Toutefois, selon le chef Lougué, le village n’a pas vu cette deuxième pluie cruciale de l’année depuis plusieurs années.
« Il ne pleut plus suffisamment », confirme Awa Boudo, la femme de M. Lougué. « Ainsi, les arbres produisant les aliments dont nous dépendons pour nourrir nos familles, le karité [Vitellaria paradox] et le néré [Parkia biglobosa], ne produisent plus autant qu’auparavant ».
La faible productivité des arbres est l’un des problèmes parmi d’autres.
Selon l’agricultrice Minata Ganou, les arbres sont de moins en moins nombreux au sein et autour des fermes.
Les arbres étaient autrefois abondants dans les champs du village, mais aujourd’hui Minata a seulement deux arbres de karité sur sa ferme. La perte d’arbres engendre davantage de problèmes.
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Source : Cifor
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