La pollution au plastique (ou pollution plastique) dans les océans devient un souci environnemental mondial qui présente de fortes concentrations (allant parfois jusqu'à 580 000 morceaux par km2) et une distribution à l'échelle planétaire, poussée par une production exponentiellement croissante. Les oiseaux marins sont particulièrement vulnérables à ce type de pollution car le risque d'ingestion du plastique flottant est très élevé. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), révèle que la menace de la pollution au plastique est «géographiquement étendue, généralisée et augmente rapidement».
Les auteurs, Chris Wilcow, Erik Van Sebille et Britta Denise Hardesty, ont utilisé un ensemble d'études, de modélisations océano-géographiques et de modèles écologiques pour prédire le risque d'ingestion de plastique pour 186 espèces d'oiseaux marins dans le monde entier. Premièrement, ils ont effectué une analyse de risque spatial en utilisant des données de prévision de distribution des débris et les habitats de ces espèces marines pour modéliser l'exposition aux débris, et ont ensuite ajusté les modèles en utilisant des données d'ingestion du plastique par les oiseaux marins.
D'après les études antérieures, l'équipe a découvert qu'entre 1962 et 2012, 80 des 135 (soit 59 %) des espèces avaient ingéré du plastique et que du plastique avait été retrouvé dans les estomacs d'une moyenne de 29 % d'oiseaux. Les auteurs estiment que le taux d'ingestion de plastique serait de 90 % pour les oiseaux si une étude de la sorte était effectuée à l'heure actuelle.
Le modèle de risque avait été accordé pour prévoir le risque entre plusieurs espèces d'oiseaux marins à l'échelle mondiale. On peut lire dans l'étude: «Les zones les plus à risques se situent aux limites de l'océan Austral, dans la mer de Tasman entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ce qui diffère des conclusions antérieures, qui avaient identifié la région comme une zone où les pressions anthropogéniques et la concentration de débris marins étaient faibles.» Dans l'ensemble, les prévisions des auteurs sont lugubres: «Nos prévisions indiquent que la probabilité d'ingestion de plastique ne peut qu'augmenter, et qu'elle atteindra 99 % pour toutes les espèces d'oiseaux d'ici 2050». Mais la perspective d'un répit est, toutefois, possible: une gestion efficace des déchets peut réduire cette menace...
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Source : CORDIS
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