La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a annoncé le 11 novembre que son institution allait s’impliquer davantage dans le développement de la finance islamique, estimant que ce secteur peut devenir un facteur de stabilité en raison des notions de partage du risque et d’échanges basés sur des actifs tangibles.
«La finance islamique peut en principe devenir un facteur de stabilité financière car le partage du risque réduit le ratio d’endettement et les échanges sont adossés à des actifs tangibles donc entièrement garantis», a-t-elle déclaré lors d’une conférence organisée par le FMI et la Banque centrale du Koweït.
«Les banques islamiques offrent également des contrats de partage des bénéfices et des pertes qui permettent de réduire les pertes et d’atténuer le risque de contagion dans le cas d’une crise du secteur bancaire», a-t-elle ajouté, indiquant que cette plus grande capacité d’absorption des pertes de capital que permet la finance halal est l’un des objectifs clés de la nouvelle réforme de la réglementation bancaire mondiale.
Mme Lagarde a révélé dans ce cadre que le FMI allait davantage s’impliquer dans le secteur de la finance islamique, avec une plus grande surveillance bilatérale et aide analytique.
Selon elle, la finance compatible à la Charia doit cependant augmenter le nombre de ses clients, uniformiser les normes et améliorer le cadre réglementaire afin d’atteindre son plein potentiel.
La finance islamique, qui interdit la spéculation, la collecte des intérêts et les investissements dans des actifs risqués et illicites comme les jeux de hasard et les ventes à découvert, manque toujours d’un cadre réglementaire et de mécanismes de contrôle.
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