WWF : les 25 entreprises françaises qui impactent le plus les écosystèmes mondiaux

Depuis 2010, WWF mène des travaux à l’échelle internationale dans le cadre de l’initiative globale de transformation des marchés portant sur 16 matières premières (soja, huile de palme, bœuf, canne à sucre, coton,…). WWF révèle le nom des 25 entreprises françaises impactant le plus les écosystèmes mondiaux, à travers leurs chaines d’approvisionnement. Ainsi, cette étude montre que les modes d’exploitation ont un impact négatif sur 35 écorégions prioritaires. Ces régions sont l’Amazonie, le Bassin du Congo, le Bornéo et Sumatra, le Triangle du Corail,…

Pascal Canfin, directeur général du WWF France explique que « Les entreprises françaises sont des championnes mondiales dans des domaines clés qui impactent les écosystèmes. Elles figurent parmi les premiers acheteurs d'huile de palme, de soja, de coton, de bois tropicaux... Elles ont donc une responsabilité particulière. Si elles font partie du problème, elles font aussi partie de la solution. Elles doivent agir maintenant ! » « Attention, il ne s’agit pas d’un classement, prévient Pascal Canfin. Impossible en effet d’agréger des données aussi diverses que les impacts des achats de crevettes ou de ceux du soja sur l’environnement ». Ce classement est seulement consacré aux produits agricoles : « nous avons préféré sortir la question du climat, et donc les entreprises du secteur énergétique car leur impact est mondial et non localisé sur des écosystèmes précis », ajoute-il.

Dans ce schéma, les entreprises de la restauration telles que Sodexo, Danone ou bien Lactalis ont un impact négatif sur un nombre important de matières. D’autres secteurs ont un impact plus limité. C’est le cas de Michelin, L’Oréal, Vinci, Saint-Gobain, Eiffage,… qui utilisent très peu de produits.

Face à ce classement, les entreprises ont des réactions différentes. Marie-Christine Korniloff, directrice déléguée au monde économique du WWF France reconnait que : « La plupart sont conscientes de leur impact, mais il y a celles qui assument et qui sont dans le dialogue…et il y en a d’autres avec lesquelles, c’est plus compliqué ».