L’Agriculture béninoise se modernise davantage à travers la création d’une plateforme électronique sur les semences dénommée WASIX-Bénin. C’est désormais disponible, cet outil ouest-africain de partage d’information semencières et de la vente des semences de qualité dans l’espace Cedeao. Il suffit de taper sur le net : www.wasix.net pour accéder à la plateforme lancée officiellement le jeudi 21 Avril dernier à Cotonou.
Le WASIX, c’est la première plateforme sur les semences en Afrique de l’Ouest. Cet outil veut révolutionner les pratiques sur les semences dans l’espace Cedeao. Le Wasix est donc né pour corriger quelques insuffisances en la matière.
Selon les acteurs de cet outil, l’évaluation du système semencier ouest-africain a 12 % des besoins en semences de qualité sont satisfaits. « Cette situation est la conséquence de manque d’information sur les variétés adaptées aux besoins des utilisations, les centres de production, les difficultés d’accès aux semences de qualité et très souvent le coût de cession jugé trop élevé pour les petits agriculteurs » a expliqué Zoukarnei Adamou, représentant du Ministère de l’Agriculture, l’un des acteurs de cet outil révolutionnaire.
La plateforme électronique entend favoriser la fluidité des informations semencières. « Les semences de qualité, les semences améliorées sont souvent reprochées par les producteurs pour leur coût. Et quand on regarde très bien, ce coût est souvent lié à l’insuffisance d’information sur la disponibilité, la qualité et éventuellement sur la demande qui existe au niveau régional. Ça va être une plateforme qui permet aux décideurs politiques de savoir est-ce que les prévisions disponibles par exemple cette année pour le Bénin seront atteintes par rapport à la demande. Quand vous utilisez les semences de qualité, il est fort possible que vous augmentez votre productivité de l’ordre de 40% » a souligné Yacouba Diallo, représentant du Directeur exécutif Coraf.
« Et de plus en plus, le nombre évoluant, les enjeux économiques devenant très contraignants les pays sont obligés d’abandonner l’agriculture de subsistance pour se tourner vers une agriculture moderne qui a besoin de faire appel à beaucoup de technologies » a ajouté Mellon Glèlè, Responsable national Psao.
En effet, le WASIX est officiellement opérationnel au niveau régional depuis Août 2015 ; des pays comme le Mali et le Sénégal l’ont déjà adopté, le Bénin vient de leur emboîter le pas. Avis donc aux paysans et agriculteurs béninois.
Lire l'article sur le burkinapmepmi.com (756 hits)