La journée de l’Action sur les océans de la COP22 rassemble plus de 400 participants de haut niveau venus du monde entier pour faire avancer les questions relatives aux océans et au changement climatique et proposer des mesures concrètes pour soutenir les objectifs de l’Objectif de Développement durable n° 14.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont annoncé leur initiative baptisée African Package for Climate-Resilient Ocean Economies. Cet ensemble ambitieux d'assistance technique et financière appuiera les économies vivant de l’océan en Afrique et vise à renforcer la résilience des océans et des zones côtières face au changement climatique, en s’adaptant aux priorités et objectifs spécifiques des pays. L'initiative mobilisera de 3.5 milliards de dollars et mettra en œuvre des programmes liés à l'adaptation et à l'atténuation de 2017 à 2020.
À l’échelle de la planète, l'océan est fondamental pour maintenir la vie sur Terre. Puits de carbone majeur, il absorbe la chaleur et produit la moitié de l'oxygène que nous respirons. Il est le socle de la vie et des moyens de subsistance des communautés côtières et insulaires qui le considèrent comme “leur maison”, et comptent sur sa générosité pour assurer leur sécurité alimentaire.
Le rôle important que jouent nos océans a été souligné au cours de la 43e session du GIEC à Nairobi (Kenya) plus tôt cette année. La session a convenu de la préparation d'un rapport scientifique spécial sur les changements climatiques et l'océan. De plus, les océans reconnu font partie intégrante des Objectifs de développement durable des Nations Unies, sous l'objectif numéro 14 (ODD 14).
Mais alors que les océans sont essentiels pour atténuer le changement climatique, le réchauffement de la planète les expose à des risques importants.
La variabilité du climat, la dégradation de l'habitat et l'acidification des océans présentent autant de risques supplémentaires pour la conservation et l'utilisation durable de nos océans que des communautés côtières ou insulaires.
Le Royaume du Maroc annonce son Initiative Ceinture Bleue qui vise à construire la résilience des communautés côtières et à promouvoir une pêche et une aquaculture durables conformément aux attentes de l’Objectif 14 de développement durable. Les domaines prioritaires seront les systèmes intégrés de surveillance côtière, la pêche durable et l'aquaculture sur l’ensemble de leur chaîne de valeur. Les solutions pour l'adaptation et les contributions à l'atténuation seront partie intégrantes d'une feuille de route définissant les priorités à mettre en œuvre. L'initiative est soutenue par un plan d'investissement et un programme de renforcement des capacités de 60 millions de dollars sur la période 2017-2020, qui s’appuie sur l'initiative Croissance Bleue lancée à la COP21 à Paris.
Les partenaires de la COP22 pour l'action sur les océans ont publié une feuille de route stratégique pour des mesures en faveur des océans et du climat de 2016 à 2021 : ce texte propose une vision de l’action sur les océans et le climat au cours des cinq prochaines années, de 2016 à 2021. Celle-ci porte sur six domaines majeurs: le rôle des océans dans la régulation du climat, l'atténuation, l'adaptation, les déplacements humains, le financement et le renforcement des capacités.
«Ces programmes ambitieux qui visent à renforcer la résilience des communautés côtières africaines sont essentiels pour relever les défis et les opportunités du changement climatique, en particulier pour les petits États insulaires en développement qui sont vulnérables», selon Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe des ressources naturelles de la FAO. «Les communautés côtières africaines sont parmi les plus touchées par le changement climatique. La FAO est pleinement engagée et prête à être au cœur de ces nouveaux programmes afin de travailler aux côtés des pays et des communautés et de réduire ainsi leur vulnérabilité, de renforcer leur résilience et de maximiser les opportunités qui peuvent naître du changement climatique.»
«La Banque mondiale est heureuse de faire partie de la mobilisation internationale du financement en réponse au Communiqué de Maurice. Le package présenté aujourd'hui pourrait représenter une contribution significative aux besoins d'adaptation des pays africains à mesure qu'ils développent leurs activités économiques liées à l’océan. Nous envisageons d’accélérer les activités de financement concessionnels dans ce domaine et sommes impatients de travailler avec nos partenaires pour accroître l'efficacité de l'aide au développement dans son ensemble», a déclaré Laura Tuck, vice-présidente du développement durable de la Banque mondiale.
«L'Initiative mondiale d'action stratégique sur les océans et le climat (impliquant Parties, organisations intergouvernementales, organisations non-gouvernementales, institutions académiques et universitaires, le secteur privé et autorités locales de toutes les régions du monde) mettra en œuvre les actions identifiées dans la feuille de route destinée à sauvegarder la santé des océans et le bien-être des populations côtières et à en faire rapport annuellement lors des conférences climatiques des Nations Unies» (ou COPs, selon le sigle en anglais), a déclaré Mme Biliana Cicin-Sain, du Forum mondial pour les Océans.
Les nombreuses discussions du jour ont traité des nombreux défis auxquels sont confrontés les océans du fait du changement climatique. Les sessions ont notamment traité des questions de sécurité alimentaire et de résilience, les défis et les solutions en matière d'adaptation, les efforts d'atténuation des pays, l'accès à la finance et au renforcement des capacités, ainsi que les solutions scientifiques pour atteindre l’ODD 14.
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